Côte d’Ivoire : Alassane Doumbia, Pierre et David Billon… Au cœur de la galaxie Sifca
Colosse aux plus de 17 000 employés, le groupe ivoirien Sifca est incontournable dans trois secteurs agricoles clés et dans une demi-dizaine de pays d’implantation. Quelles relations ses dirigeants entretiennent-ils entre eux ? Qui a leur oreille et quelles alliances ont-ils noué ? Jeune Afrique a mené l’enquête.
Publié le 30 janvier 2022 Lecture : 5 minutes.
Ils sont à la tête d’un champion agro-industriel ouest-africain (830 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2020), premier employeur privé de Côte d’Ivoire. L’entreprise familiale, fondée en 1964 par Pierre Billon puis dirigée par Yves Lambelin (assassiné en 2011 durant la crise post-électorale ivoirienne), s’est développée malgré les aléas des cours des matières premières qu’elle produit (huile de palme, hévéa, sucre). Le groupe compte des filiales en Côte d’Ivoire, au Nigeria, au Liberia, au Ghana, au Sénégal et en France, pour plus de 33 000 employés dont plus de 17 000 salariés permanents.
Très discrets, les dirigeants de Sifca ont su cultiver un réseau efficace et des alliances stratégiques, notamment avec Michelin et Wilmar. Au sein du quatuor, c’est Alassane Doumbia, fils adoptif de Yves Lambelin et président du conseil d’administration, qui prend les décisions. Mais il ne le fait pas sans l’aval des trois fils du fondateur : Pierre, DG du groupe, David, administrateur, et Jean-Louis, proche conseiller. Pour ces héritiers, les affaires se font en famille.