« Terminator » wanted
Le 28 avril, la Cour pénale internationale (CPI) a annoncé avoir émis un mandat d’arrêt contre Bosco Ntaganda. Surnommé « Terminator », ce chef de guerre d’une trentaine d’années, qui serait de nationalité rwandaise selon le bureau du procureur, est recherché pour des crimes de guerre – notamment l’enrôlement et la conscription d’enfants de moins de 15 ans – qu’il aurait commis en 2003 en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo.
À l’époque, alors qu’un conflit ethnique sévit dans la région, Ntaganda est le « chef d’état-major général adjoint responsable des opérations militaires » des Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC). Un poste qui le place sous l’autorité directe du commandant en chef des FPLC, Thomas Lubanga. Accusé de crimes de guerre, ce dernier est actuellement derrière les barreaux de la CPI, à La Haye, avec deux compatriotes, Germain Katanga et Mathieu Ngudjolo. Son procès (le premier organisé par la CPI) devrait débuter en juin prochain.
Rendu public le 28 avril, le mandat d’arrêt contre Ntaganda a, en réalité, été émis le 22 août 2006. La CPI a attendu près de deux ans pour le divulguer car l’information aurait pu « inciter Bosco Ntaganda à se cacher ». Estimant que le dossier n’avançait pas assez vite, la juridiction internationale, qui ne peut procéder elle-même à des arrestations, a décidé de lever le secret du mandat afin d’accentuer la pression sur Kinshasa.
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