Mali : pourquoi, malgré les sanctions, les avions militaires français continuent leurs rotations

Accusée par Bamako d’avoir violé l’espace aérien malien, l’armée française assure que ses vols ne sont pas concernés par les sanctions imposées au Mali par la Cedeao.

Un avion de guerre Rafale de l’armée française en route pour Gao. A French army’s Rafale warplane is pictured on February 19, 2016 on its way to Gao, northern Mali. 
© MIGUEL MEDINA/AFP

Un avion de guerre Rafale de l’armée française en route pour Gao. A French army’s Rafale warplane is pictured on February 19, 2016 on its way to Gao, northern Mali. © MIGUEL MEDINA/AFP

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Publié le 14 janvier 2022 Lecture : 3 minutes.

Un soldat français, pendant l’opération Barkhane, à Gao, le 1er août 2019. © Benoit Tessier/REUTERS
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France-Mali : Paris et Bamako à l’heure de la rupture

Emmanuel Macron a annoncé, ce jeudi 17 février, le départ des militaires français du Mali. La tension entre les deux pays n’a cessé de croître ces derniers mois. Retrouvez tous nos articles sur ce divorce annoncé.

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L’affaire est symptomatique des tensions actuelles entre Paris et Bamako. Dans un communiqué publié le 12 janvier, le gouvernement malien de transition s’est indigné qu’un Airbus A400M de l’armée française ait effectué la veille un aller-retour Abidjan-Gao « en violation manifeste de [son] espace aérien ».

Il ajoute avoir « dénoncé » cette violation auprès des autorités françaises « qui ont, au demeurant, décidé de soutenir les sanctions de la Cedeao, parmi lesquelles figure la fermeture des frontières terrestres et aériennes de ses pays membres [au] Mali ». « Nous déclinons toute responsabilité relative aux risques auxquels les auteurs de ces pratiques pourraient s’exposer, en cas de nouvelle violation de notre espace aérien », conclut Bamako.

« Gesticulation des autorités maliennes »

Face à ces menaces à peine voilées, sur fond d’imbroglio sur les modalités d’accès à l’espace aérien malien depuis l’embargo décidé par la Cedeao, Paris a vite contre-attaqué. « Il y a eu une forme de gesticulation d’une partie des autorités maliennes dans cette affaire, mais tout est rentré dans l’ordre », assure une source militaire française.

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