Quand Yorongar appelait Bongo Ondimba au secours
Le 3 février dernier, l’opposant tchadien Ngarléjy Yorongar est enlevé à son domicile de N’Djamena par la garde présidentielle d’Idriss Déby Itno. Il est relâché le 21 aux abords d’un cimetière et s’enfuit à Maroua, au Cameroun, où il se cache, peut-être de peur d’être rattrapé par des agents secrets de N’Djamena. Pendant dix jours, seules quelques personnes sont dans la confidence, dont deux chefs d’État : le Gabonais Omar Bongo Ondimba et le Français Nicolas Sarkozy. Avec un téléphone portable, Yorongar demande l’asile politique au Gabon. Bongo Ondimba hésite, puis essaie d’appeler Sarkozy, qui est en audience. Il confie le secret à Claude Guéant, secrétaire général de l’Élysée. Que faire de Yorongar ? Le 1er mars, après plusieurs jours de palabres, Libreville et Paris finissent par convaincre l’opposant tchadien de sortir de sa cachette et de confier sa sécurité aux autorités camerounaises, qui facilitent alors son départ pour Paris.
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