Il faut sauver le fleuve Niger

Publié le 5 mai 2008 Lecture : 1 minute.

Sauver pendant qu’il en est encore temps le fleuve nourricier de toute l’Afrique de l’Ouest menacé par l’ensablement : tel était l’objectif du 8e Sommet des chefs d’État de l’Autorité du Bassin du Niger (ABN) organisé à Niamey, le 30 avril. Pour l’occasion, quatre des neuf présidents membres de l’organisation ont fait le déplacement – le Nigérien Mamadou Tandja, le Tchadien Idriss Déby Itno, le Béninois Boni Yayi et le Malien Amadou Toumani Touré -, ainsi que le nouveau secrétaire d’État français en charge de la Coopération et de la Francophonie, Alain Joyandet.
À l’issue d’une journée de discussions, les membres de l’ABN ont, comme prévu, entériné un programme d’investissement de 5,5 milliards d’euros (3 645 milliards de F CFA) étalé sur vingt ans, ainsi qu’une « Charte de l’eau » qui doit garantir un « partage raisonnable et équitable » de la ressource. L’objectif est de promouvoir une utilisation plus rationnelle et plus écologique du troisième plus grand fleuve d’Afrique (4 180 km), qui devra assurer la survie de quelque 220 millions d’individus à l’horizon 2025. « Dans cette perspective, la construction, dans les cinq prochaines années, de deux nouveaux barrages, celui de Taoussa, au Mali, et de Kandadji, au Niger, ainsi que la réhabilitation du barrage de Lagdo, au Cameroun, ont été décidées », confie Mohamed Bello Toga, le secrétaire exécutif de l’ABN.
La répartition du financement de la première phase du programme, qui s’élève à 1,4 milliard d’euros, sera décidée lors d’une table ronde des bailleurs de fonds à Niamey, le 23 juin. La date du prochain sommet des chefs d’État a également été arrêtée : il se tiendra au premier semestre de 2010 au Nigeria, qui en a pris la présidence pour deux ans.

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