Au Sénégal et au Togo, la production est en panne

Publié le 5 mai 2008 Lecture : 1 minute.

La fin d’un long feuilleton. Après deux ans de négociations, la société Indian Farmers Fertiliser Co. (Iffco) a injecté 44,5 milliards de F CFA (107 millions de dollars) pour la recapitalisation des Industries chimiques du Sénégal (ICS). L’opération est effective depuis le 29 avril. Iffco – principal acheteur de l’acide phosphorique sénégalais – est ainsi passé de 20 % à 85 % du capital. « Grâce à cette recapitalisation, les investissements vont pouvoir démarrer tout de suite afin de relancer la production », se réjouit le directeur général des ICS, Alassane Diallo. Il était temps, serait-on tenté d’ajouter. Plombées par une dette estimée à 200 milliards de F CFA (300 millions d’euros), les ICS, qui comptaient pour 3 % du PIB et 10 % des exportations en 2005, étaient dans l’incapacité de se restructurer sans l’apport d’argent frais. Depuis l’arrêt de la production au cours de l’année 2006, l’entreprise fonctionne actuellement à moins de la moitié de ses capacités annuelles de 660 000 tonnes. Un bateau quitte Dakar chaque mois. L’objectif est de doubler les expéditions au cours de l’année 2008 et de revenir à la normale en 2009. Une chose est sûre, les ICS n’ont pas pu profiter de la conjoncture actuelle très favorable.
Au Togo, le scénario est malheureusement identique. Un an après la liquidation de IFG-Togo et la création de la Société nouvelle des phosphates du Togo (SNPT), détenue à 100 % par l’État, on ne connaît toujours pas le nom du partenaire capable de relancer un outil de production moribond. Malgré les aides de la Banque islamique de développement (BID) et de la Banque d’investissement et de développement de la Cedeao (BIDC) – 30 et 10 millions de dollars respectivement -, la production actuelle de phosphate brut est en dessous des 500 000 tonnes par an, contre un objectif affiché de 800 000 tonnes. « Beaucoup de partenaires potentiels nous ont contactés. Toutes les options sont ouvertes mais nous attendons les études d’évaluation de la Banque mondiale et du FMI, d’ici à octobre, pour passer à la vitesse supérieure », explique la direction de la SNPT.

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