Vos lettres ou e-mails sélectionnés

Publié le 6 mai 2003 Lecture : 8 minutes.

La beauté dans la diversité
La cote d’alerte est maintenant largement dépassée dans notre cher et beau pays. Il est temps que les Ivoiriens prennent leurs responsabilités. La crise du 19 septembre ne connaît pas encore de solution durable. La vraie révolution est dans le refus des manipulations politiques de toutes sortes. Tous ensemble, nous devons défendre la légalité, régler les divergences politiques par le dialogue sincère et franc. Nous, les Ivoiriens, devons accepter une fois pour toutes que nous n’appartenons pas aux mêmes ethnies, n’avons pas les mêmes coutumes et que c’est cette diversité qui fait la beauté de notre nation, diversité sans laquelle la vie serait ennuyeuse. Nous devons savoir que ce qui nous réunit a été et doit demeurer la République.
Ibrahim Doumbia Côte d’Ivoire

Appel aux anciens
Nous voulons vous faire part de l’activité de l’Alliance internationale des anciens de la cité internationale universitaire de Paris. Nous cherchons à contacter les anciens résidents afin de poursuivre la mise à jour de notre annuaire et d’élargir le réseau. Créée en 1948, cette association regroupe des étudiants de plus de cent trente nationalités et d’une centaine d’universités ou de grandes écoles. Elle permet également aux anciens de la cité de se remémorer leurs années de vie sur le campus, grâce à une présentation de chaque maison et des témoignages de résidents et de directeurs de maison… Elle trouve désormais son prolongement sur le Web (www.allianceinternationale.net).
VIRGINIE DO CARMO
Paris, alliance.communication@
wanadoo.fr

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Les 7 erreurs de Saddam
Je ne peux m’empêcher de constater que, quels que soient les avis que l’on puisse avoir sur la chute de Saddam, les faits sont là pour attester qu’il a commis une série d’erreurs :
– il a déclaré la guerre à l’Iran ;
– il a envahi le Koweït ;
– il n’a pas démissionné ;
– il ne s’est pas servi du pétrole pour améliorer la vie de la majorité des Irakiens ;
– il a financé les opposants aux autres régimes arabes ;
– il n’a pas cessé de proclamer que la victoire était prochaine ;
– il a abandonné le pays au chaos au lieu de mourir comme martyr.
ALI ALAOUI
Salé, Maroc

Le banquier africain : mythe ou réalité ?
Suisse de 52 ans, dernièrement marié à une Camerounaise, vous pouvez me compter depuis peu parmi vos nouveaux abonnés. Au début, j’étais réticent devant votre hebdomadaire, que je jugeais ardu et austère à sa lecture. À présent, rien de tel, et j’en viens à compter les jours qui me restent avant sa prochaine parution. Merveilleuse et insaisissable Afrique, que je parcours dans votre périodique avec un plaisir renouvelé.
Grâce à vous, je commence à apprendre à mieux comprendre l’Afrique. Il s’agit d’un rude apprentissage au pays de la précision, des montres et… des banques. Moi, citoyen suisse, je me suis fait escroquer par une banque camerounaise – un joint-venture – au nom prestigieux. Ce fut la première que j’ai approchée pour l’ouverture d’un compte d’épargne. L’employé indélicat fut licencié. Fort de ce constat, j’ai entamé mon chemin de croix : environ vingt banques, sollicitées chacune par un courrier personnalisé, du Cameroun au Mali, en passant par la Côte d’Ivoire, le Togo, le Burkina et le Gabon. Sept mois que j’attends pour obtenir au final deux réponses, dont une exigeant un dépôt initial très élevé. Oh ! Hé ! Les banquiers africains, où êtes-vous ? Avez-vous trop de clientèle pour dédaigner la couche moyenne, et ne pas répondre au courrier
CHRISTIAN SCHNYDER
Neuchâtel, Suisse

J’aime votre magazine !
Pour être honnête, le nom de votre revue, L’intelligent, m’avait tout d’abord inquiété… « Seuls les sots se prétendent intelligents, les personnes sensées mesurent l’ampleur de leur bêtise », et pourtant… Puis, chez un ami, je suis tombé sur le numéro 2206. J’ai apprécié l’article sur l’« horreur au quotidien ». Très bien documenté et fort bien écrit. Votre édito est plein de bon sens. Le « fardeau de l’homme non blanc » m’a fait rire comme peu de comiques en sont capables. Quand un « mag » vous fait rire comme ça, comment ne pas l’aimer ? Mais votre magasine manque de sérieux. Je ne vous reproche rien sur le fond. Vos analyses diffèrent souvent des miennes, mais ça, c’est le propre des analyses. Non ce que je vous reproche, c’est le manque de rigueur : séparez les faits des analyses et les analyses des hypothèses.
Feawing Thorendil

Voyous et incultes
Vos dossiers sur la guerre en Irak sont très intéressants et votre position sur cette sale guerre est honnête et logique. Nous avons tous vu à la télévision les images de désolation montrant les musées irakiens mis à sac et vandalisés par des hordes de voyous. Sous l’oeil amusé, indifférent et complice des G.I’s. En fait, les voyous sont les Américains qui ont laissé faire avec préméditation ce massacre de la mémoire universelle, inconscients de sa valeur. C’est la preuve qu’ils sont incultes. Quel gâchis
DOLÈDE FANTAR
El Jem, Tunisie

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Une agression, pas une guerre
Le « champion » autoproclamé du « monde libre », dominé par les grandes sociétés pétrolières et le complexe militaro-industriel, veut, en l’absence de contrepoids sérieux, crédible et efficace, mettre le monde à genoux. Si on peut trouver sympathique la position du « bloc de la paix » (France, Allemagne, Russie), rien de bien sérieux n’a été cependant entrepris pour stopper les États-Unis. Vu l’état des forces en présence, on ne peut pas parler de guerre, mais d’agression.
AMMAR KOROGHLI
Paris, France

Jeux de mains
Je voudrais attirer l’attention des lecteurs sur un fait significatif passé peut-être inaperçu. Lors de son arrivée le 30 avril à Bagdad, le secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld a eu un comportement cynique. Les chaînes de télévision le montrent triomphateur. À sa descente d’avion, il tend la main à tous les officiers alignés devant la passerelle, sauf un. Il est noir. Ce dernier lui tend la main le premier… Rumsfeld esquisse un salut, mais ne donne pas sa main… Déçu, l’officier noir retire la sienne. C’est alors que Rumsfeld se ravise. Il fait marche arrière et, de sa main gauche, saisit l’officier et demande au photographe de prendre un cliché. L’officier noir ne se décourage pas et lui tend à nouveau la main. Rumsfeld ne peut cette fois l’éviter. À contrecoeur ?
GEDEON B., France

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Ne soyez pas ce grain de coton qui déchire le pagne
Pour être honnête, le nom de votre revue, L’intelligent, m’avait tout d’abord inquiété… « Seuls les sots se prétendent intelligents, les personnes sensées mesurent l’ampleur de leur bêtise », et pourtant… Puis, chez un ami, je suis tombé sur le numéro 2206. J’ai apprécié l’article sur l’« horreur au quotidien ». Très bien documenté et fort bien écrit. Votre édito est plein de bon sens. Le « fardeau de l’homme non blanc » m’a fait rire comme peu de comiques en sont capables. Quand un « mag » vous fait rire comme ça, comment ne pas l’aimer ? Mais votre magasine manque de sérieux. Je ne vous reproche rien sur le fond. Vos analyses diffèrent souvent des miennes, mais ça, c’est le propre des analyses. Non ce que je vous reproche, c’est le manque de rigueur : séparez les faits des analyses et les analyses des hypothèses.
Je m’adresse aux dirigeants ivoiriens pour leur faire part des préoccupations des habitants du Nord, et des musulmans en particulier. En effet, l«une des grandes fêtes musulmanes arrive : c’est la célébration de la naissance du prophète Mohammed, le Mouloud (le 14 mai). À cette occasion, des convois de cars font le déplacement vers le Nord en provenance de toutes les autres régions. Certains de nos parents ont déjà essayé de traverser les zones sous contrôle gouvernemental. C’est un calvaire, voire un enfer. Nos parents ont subi les pires exactions de la part des forces loyalistes. Ceux qui veulent faire ce déplacement dans les prochains jours ont peur. Ils demandent au Premier ministre, qui sait de quoi il s’agit, de veiller à ce qu’ils ne soient plus humiliés, malmenés et escroqués.
Monsieur Seydou Diarra, faites quelque chose afin que nos parents puissent quitter librement et sans inquiétude les zones gouvernementales pour se rendre dans leurs villages et célébrer en famille la fête du Mouloud. Ne soyez pas ce grain de coton qui déchire le pagne. Avec la réconciliation que vous conduisez, nous osons croire que vous pèserez de toute votre autorité pour faire changer de mentalité les forces loyalistes.
S.A.Y. de Samatiguila, Vienne, Autriche

Pas de paix en RDC
‘L’accord global signé à Pretoria le 17 décembre 2002 a suscité un espoir auprès de la communauté internationale et du peuple congolais pour l’instauration de la paix en RDC. Aujourd’hui, le bilan est très mitigé. Les affrontements entre mouvements rebelles et la répression gouvernementale qui s’abat sur l’opposition, notamment sur les membres de l’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social), sapent le processus de paix et empêchent l’instauration d’un État de droit. Chacun des protagonistes cherche en fait à préserver ses propres intérêts.
MATADI BAMBA
Gelsenkirchen, Allemagne

Le silence du « bien »
Tous mes remerciements pour votre superbe n° 2204. En plus de ce que B.B.Y. a rappelé (« Selon que vous êtes puissant ou misérable… »), j’ajoute que le pire n’est pas la méchanceté des gens mauvais, mais le silence des gens bien. Je souhaite que vous montriez davantage les horreurs de cette funeste guerre.
MATHIEU TANKOANO
Bobo-Dioulasso, Burkina

Réponse : Des images
atroces de la guerre ont été
publiées dans nos précédentes
éditions, notamment
dans les nos 2203, 2204 et
2206.

Un coup d’État ne peut être propre
Je suis stupéfait et désabusé par la prise de position de votre lecteur Mathieu Mbarga Abega (J.A.I. n° 2206). C’est inconcevable d’entériner le coup de force du général Bozizé en Centrafrique. Un coup d’État n’est jamais propre. Il traduit un manque de maturité politique. Attention aux comparaisons absurdes. Le général Amadou Toumani Touré a pris le pouvoir par la force pour se débarrasser du dictateur Moussa Traoré. Il a laissé le pouvoir aux civils après une seule année de transition en organisant des élections présidentielle et législatives transparentes et loyales. La démocratie n’est pas un système parfait. Mais l’ère des putschistes est terminée. En 2003, les Africains devraient pouvoir choisir librement leurs dirigeants dans toutes les instances politiques.
JULLY MACELO LANDOT
Le Plessis-Trévise, France

Touche pas au pétrole
Les Américains ont livré les musées et la bibliothèque nationale à la vindicte populaire. Un gâchis inestimable et un « assassinat » prémédité des vestiges de la civilisation. À Bagdad, tout a été saccagé et vandalisé sauf, par magie, le ministère du Pétrole.
Pauvres riches Américains
CHAÂLA LASRAM
La Marsa, Tunisie

Chaudron moyen-oriental
George Bush, que nombre d’universitaires respectables ici, aux États-Unis, considèrent comme une brute, s’est engagé à « libérer » l’Irak (c’est fait) et surtout à promouvoir la démocratie et la distribution équitable des richesses dans tout le reste du Moyen-Orient. Vaste programme pour le Texan ! Naturellement, sur ce dernier point, il n’a convaincu que lui-même et ses collaborateurs les plus exaltés qui ne sont jamais en reste dans cette compétition de goujats. Paul Wolfowitz, secrétaire adjoint à la Défense, n’est pas loin de penser que les jours des régimes tyranniques et réactionnaires du Moyen-Orient sont comptés. Si le ridicule tuait, le lobbyisme ne serait plus de ce monde. Quant à Condoleezza Rice, orpheline inconsolable de la guerre froide, elle fait le décompte des barils à distribuer à tous ceux qui se sont battus aux côtés des croisés yankee. C’est un univers surréaliste ! Promettons-leur bien du plaisir dans le chaudron moyen-oriental.
HILAIRE BOUKA
Minnesota, États-Unis

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