CAN – Burkina Faso : Bertrand Traoré, un surdoué pas toujours régulier
Capitaine du Burkina Faso, Bertrand Traoré dispute au Cameroun la cinquième Coupe d’Afrique des nations de sa carrière. Si son talent est reconnu, cet attaquant est aussi souvent pointé du doigt pour son manque de régularité.
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Lundi 17 janvier, les Étalons du Burkina Faso joueront un match capital face à l’Éthiopie, lors de la troisième journée du groupe A. Et ils pourront compter sur la présence de leur capitaine et meilleur joueur, Bertrand Traoré, 26 ans, titulaire face au Cameroun (1-2, le 9 janvier), mais absent quatre jours plus tard contre le Cap-Vert (1-0) après avoir contracté le Covid-19.
L’attaquant d’Aston Villa (Angleterre) est désormais rétabli, et son retour est forcément une bonne nouvelle pour son équipe, qui devra s’imposer contre les Éthiopiens si elle veut avoir la quasi-certitude de se qualifier pour les seizièmes de finale.
Il est tout à fait logique que Bertrand soit devenu le leader de la sélection du Burkina Faso
Bertrand Traoré est perçu comme l’argument offensif principal d’une sélection burkinabè cataloguée parmi les bonnes équipes africaines, toujours capable de perturber l’ordre établi, comme en 2013, lorsqu’elle avait atteint la finale de la CAN face au Nigeria (0-1). Bertrand Traoré était déjà du voyage en Afrique du Sud, un an après avoir participé à sa première phase finale.
Un cap à franchir, selon Rudi Garcia
Depuis sa défaite face aux Super Eagles, l’attaquant a disputé deux autres CAN (en 2015 et 2017), mais cette année, c’est la première édition à laquelle il participe avec le brassard de capitaine. « C’est une responsabilité qui ne peut lui faire que du bien et qui peut l’aider à franchir un cap supplémentaire », suppose Rudi Garcia, qui l’a dirigé à l’Olympique lyonnais d’octobre 2019 à septembre 2020.
Traoré a hérité du statut de capitaine en l’absence de Charles Kaboré, sans club depuis son départ du Dynamo Moscou (Russie) en juin dernier, et que Kamou Malo, le sélectionneur des Étalons, n’a pas convoqué pour cette CAN. Le technicien n’a pas non plus fait appel à Alain Traoré, le frère du joueur d’Aston Villa, qui évolue au sein de l’Arta-Solar 7 (Djibouti), et a pris acte de la retraite de Jonathan Pitroipa, un autre membre historique de l’équipe.
« Il est tout à fait logique que Bertrand soit devenu le leader de la sélection du Burkina Faso. Il est international depuis des années [2011], il progresse dans un grand championnat après avoir porté les maillots de clubs comme Chelsea, l’Ajax Amsterdam et Lyon, et c’est un très bon footballeur. Il a 26 ans, de l’expérience, un statut, beaucoup de potentiel, et je crois qu’il peut tout à fait assumer ce rôle. »
Bertrand Traoré alterne le bon et le moins bon
L’attaquant, dépeint comme un joueur techniquement doué, capable de faire basculer des matches sur son seul talent, est aussi régulièrement critiqué pour son manque de régularité. « Il a un immense talent, il est élégant, il peut marquer et faire marquer et sait se montrer décisif. Personnellement, je pense qu’il est encore plus utile sur le côté droit que dans l’axe, même s’il aime jouer à ce poste. Mais il est vrai aussi qu’il doit se montrer plus régulier dans ses performances, plus agressif. C’est un joueur qui peut faire encore plus, et je crois qu’il en est conscient. »
En club comme en sélection, Bertrand Traoré alterne le bon et le moins bon, au risque de dérouter les supporters. « C’est vrai qu’il peut être un jour très fort, très impliqué, comme on l’a vu lors du match d’ouverture de la CAN face au Cameroun. Mais on l’a vu aussi traîner des pieds, manquer d’engagement, et cela peut devenir agaçant, car il a vraiment beaucoup de talent », résume Patrick, un supporter des Étalons.
Si le Burkina Faso parvient à atteindre les seizièmes de finale, Traoré sera inévitablement l’un des principaux atouts de sa sélection. « Je continue à suivre ses performances, et j’ai apprécié son match face au Cameroun, reprend Rudi Garcia. S’il joue vraiment à son niveau, Bertrand peut aider son équipe à faire un bon parcours lors de cette CAN. » Et, accessoirement, atténuer les critiques sur son manque de régularité…
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