Forcing diplomatique

Publié le 6 mai 2003 Lecture : 1 minute.

Pressé par George Bush de réformer un régime politique et économique vieillissant, préoccupé par une crise économique aiguë qui affecte cruellement les pauvres, et même conspué, du jamais vu, lors de manifestations antiguerre d’Irak, au Caire, le président Hosni Moubarak botte en touche : il reprend l’initiative sur la scène diplomatique. La soif de remodelage régional qui anime le président des États-Unis inquiète davantage le raïs que son messianisme démocratique, que, comme d’autres chefs d’État arabes, il juge farfelu et risqué, y compris pour les intérêts de l’Amérique. Pour Mustapha Kamel el-Sayed, professeur à l’université du Caire, « les Égyptiens voudraient surtout que les États-Unis ne leur créent pas trop de problèmes en se lançant dans des interventions extérieures intempestives ». […]
La diplomatie égyptienne avait dû, depuis des mois, laisser la vedette à l’Arabie saoudite ou encore à la Turquie. Elle reprend, si l’on peut dire, du service. Occupés par l’Irak, les États-Unis sollicitent toutes les bonnes volontés. Sans se faire prier, Hosni Moubarak répond présent. Il contribue à l’apaisement de la tension entre Washington et Damas et à la solution de la crise opposant Yasser Arafat à son Premier ministre désigné Abou Mazen. La présence d’Omar Souleïman, chef des renseignements égyptiens, sur la photo de baptême du nouveau gouvernement palestinien aura mis du baume au coeur du président égyptien.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires