Deux femmes et un berceau

Publié le 6 mai 2003 Lecture : 1 minute.

C’est une première mondiale pour les droits des homosexuels. Le 28 mars 2003, la Cour constitutionnelle sud-africaine a reconnu un couple de lesbiennes comme les parents légaux de jumelles dont la naissance a été obtenue grâce à une insémination artificielle. Un premier jugement, le 14 janvier dernier, avait déjà accordé aux deux femmes la co-parentalité des fillettes. La validité de cette décision devait toutefois être confirmée par la Constitution. Une simple formalité, puisque la loi sud-africaine, l’une des plus progressistes au monde, reconnaît l’égalité entre les hétérosexuels et les homosexuels. Seul le mariage entre personnes de même sexe est toujours interdit dans le pays.
Aujourd’hui, les fillettes ont donc deux mères inscrites sur leur état civil : B., la mère biologique, et J., la mère génétique. Vivant en couple depuis 1995, J. et B. avaient décidé d’avoir un enfant par fécondation in vitro (FIV). Mais leurs multiples efforts pour que J. tombe enceinte étaient restés vains. Les deux femmes avaient alors choisi de féconder un ovule de J. avec le sperme d’un donneur anonyme, et de laisser B. porter l’enfant. Quand, à la fin du mois de juin 2001, B. avait enfin donné naissance aux jumelles, elle avait été déclarée comme la seule mère des fillettes. À l’époque, J. s’était contentée de figurer sous la mention « autre parent » au lieu de celle de « père ».

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