Côte d’Ivoire: l’omniprésence française

Publié le 6 mai 2003 Lecture : 1 minute.

La Côte d’Ivoire a longtemps été un pôle d’attraction pour les investisseurs étrangers. C’est à Abidjan que s’est déroulée l’une des premières privatisations en Afrique de l’Ouest. Au début des années soixante, le groupe français Saur reprend la Société des eaux de Côte d’Ivoire (Sodeci). Il faudra néanmoins attendre trente ans pour que le processus de privatisation proprement dit soit lancé. Depuis, la quasi-totalité des cessions s’est faite au profit d’intérêts français.
Le bilan est édifiant. Bouygues (via la Saur) est l’actionnaire de référence de la société de production d’électricité, la Ciprel. Tout en étant présent dans l’eau et dans l’électricité, avec EDF. Qui est elle-même investie dans le projet de construction en Build Operate and Transfer de la centrale d’Azito. Omniprésent, Bolloré intervient dans le transport routier, ferroviaire et maritime (Saga, SDV, Sitarail), la consignation, la production de caoutchouc (SOGB) et de tabac, et le café-cacao (Daf-Ci). Enfin, France Télécom a déboursé 228 millions d’euros pour racheter 51 % de la CI-Telcom, devenue depuis Côte d’Ivoire Télécom. Dans la foulée, la société française de téléphonie a créé la Société ivoirienne des mobiles, numéro un du marché national, rebaptisée Orange Côte d’Ivoire.
Au total, deux cents filiales françaises opèrent dans le pays. En 2000, leurs investissements cumulés étaient estimés à plus de 2,2 milliards d’euros. Étant donné leur présence dans le secteur bancaire (Société générale avec la SGBCI et BNP Paribas avec la Bicici) et le raffinage (TotalFinaElf), les Français contrôlent l’économie ivoirienne. s

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