Locales au Sénégal : Soham El Wardini, seule contre tous pour gagner Dakar

Propulsée maire lors des déboires judiciaires de Khalifa Sall, Soham El Wardini n’a pourtant pas été choisie par l’ancien édile pour porter les couleurs de Yewwi Askan Wi. Qu’importe, face à une concurrence féroce, elle se dit sûre de ses forces.

Soham El Wardini, le 29 mars 2018 © Sylvain Cherkaoui/Cosmos pour Jeune Afrique

Soham El Wardini, le 29 mars 2018 © Sylvain Cherkaoui/Cosmos pour Jeune Afrique

HERMANN-BOKO_2024

Publié le 18 janvier 2022 Lecture : 4 minutes.

Dépouillement des votes lors de l’élection présidentielle de février 2019. © Sylvain CHERKAOUI pour JA
Issu du dossier

Locales au Sénégal : les enjeux du scrutin

Ce sont certes des locales qui se tiennent au Sénégal le 23 janvier 2022 mais, pour la majorité comme pour l’opposition, leurs enjeux n’en sont pas moins nationaux. Reportages, analyses, interviews… Retrouvez tous nos articles sur le sujet.

Sommaire

« Il ne faut pas baisser les bras » lui glissait Khalifa Sall au parloir de la prison de Reubeuss. Alors que l’ancien maire de Dakar était incarcéré entre 2017 et 2019 dans une affaire de détournement de fonds publics, Soham El Wardini, sa première adjointe, chargée d’assurer son intérim, arpentait régulièrement les couloirs de la maison d’arrêt pour y prendre des consignes. Sa loyauté envers le leader du mouvement Taxawu Sénégal avait fini par la mener presque par inadvertance à la tête de la mairie de Dakar. Elle est ainsi devenue la première femme de l’histoire à diriger la capitale sénégalaise : « Je n’aurais jamais cru que je deviendrai un jour maire de Dakar », confie-t-elle en pleine campagne dans la commune de Grand Yoff.

C’est avec Khalifa Sall que j’aurais dû le faire

Désormais, c’est sans le soutien de Khalifa Sall qu’elle brigue un second mandat lors de ces élections locales qui doivent se tenir dimanche 23 janvier. Son ancien mentor, qui est l’un des leaders de la principale coalition de l’opposition, lui a préféré Barthélémy Dias, laissant la maire sortante défendre seule le bilan des onze années de gestion de la capitale. « J’ai aujourd’hui un devoir de reddition des comptes envers les Dakaroises et Dakarois, c’est ce à quoi je m’attèle. Mais c’est avec Khalifa Sall que j’aurais dû le faire », regrette l’édile.

à

Bien s’informer, mieux décider

Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles

Image
Découvrez nos abonnements
la suite après cette publicité

Dans le même dossier