Un partenariat économique redynamisé

Publié le 6 avril 2004 Lecture : 2 minutes.

Le gouvernement portugais s’est doté en janvier 2003 d’un nouvel instrument de partenariat, l’Institut portugais d’appui au développement (Ipad), résultant de la fusion de l’ancien Institut de coopération portugais (ICP), créé en 1994, et de l’Agence portugaise d’appui au développement (Apad), établie en 2000. Bien que le ministère des Finances soit largement impliqué dans la politique de coopération (il gère 40 % des crédits et s’occupe notamment de l’allègement de la dette des pays partenaires et de la coopération financière), la moitié des crédits dépend du ministère des Affaires étrangères. Quinze autres ministères interviennent également dans les actions d’aide, ainsi que 300 municipalités et de nombreuses ONG. Le Premier ministre préside régulièrement un Conseil pour les affaires de coopération, chargé de la coordination de cet appui financier et technique.
L’aide publique au développement du pays s’est élevée à 342 millions d’euros en 2002, en augmentation par rapport aux années précédentes. Le pourcentage par rapport au PNB reste dans la moyenne basse des pays industrialisés (0,27 %), bien éloigné de l’objectif de 0,7 %, mais Lisbonne s’est engagé à atteindre au moins 0,33 % en 2006.
Un peu plus d’un millier d’étudiants et de cadres bénéficient de bourses universitaires et techniques ; la plupart de ces formations ont désormais lieu au Portugal. Par ailleurs, 123 coopérants portugais ont travaillé en 2003 dans les cinq pays lusophones (87 au Cap-Vert, 17 au Mozambique, 14 en Guinée-Bissau, 4 à São Tomé et 1 en Angola).
L’aide publique portugaise est bilatérale aux deux tiers. Environ 25 % des crédits sont alloués aux institutions européennes de développement, et le solde aux organismes des Nations unies. Environ un quart de l’aide bilatérale résulte de l’allègement de la dette extérieure des pays partenaires. La concentration des opérations d’aide sur les pays lusophones reste très forte. Elle est toujours de 85 % en 2002. Les chiffres provisoires de 2003 maintiennent cette tendance : sur 90 millions d’euros, le Mozambique en reçoit 29, le Cap-Vert 17, São Tomé e Príncipe 14, l’Angola 13, la Guinée-Bissau 10, la République démocratique du Congo 2 et la Sierra Leone 1.
Le Portugal a été au Maroc le premier investisseur étranger en 1999, en Tunisie en 1998 et en 2000. Il l’était également au Mozambique avant que le pays confie en 2002 au sud-africain Sasol un important contrat portant sur le gaz de 1,2 milliard de dollars (0,98 milliard d’euros). Plus de quinze entreprises portugaises sont présentes en Angola, où les opérateurs ibériques exportent annuellement pour plus de 407 millions d’euros. Une quinzaine d’hommes d’affaires portugais se sont rendus en janvier 2004 dans ce pays et un Colloque sur les nouveaux défis de la relation angolo-portugaise s’est tenu en février 2004 à Lisbonne.

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