Sécurité routière et lutte antitabac

Publié le 5 avril 2004 Lecture : 1 minute.

En 1990, les traumatismes causés par les accidents de la circulation représentaient la neuvième charge morbide dans le monde. D’ici à 2020, ils devraient atteindre la troisième place de ce triste palmarès. En 2002, le bilan s’élevait à 1,18 million de morts et 50 millions de blessés, dont 5 millions garderont des séquelles à vie. Premiers concernés par cette hausse de la morbidité : les pays en développement, où la sécurité des infrastructures routières comme celle des véhicules laisse parfois à désirer, alors que le nombre d’automobiles croît fortement. D’où la décision prise par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de consacrer aux accidents de la route la Journée mondiale de la santé, qui se tient, comme chaque année, le 7 avril.
Ce tout premier traité international de santé publique a toutefois de beaux jours devant lui, car il permet aux pays signataires de bénéficier d’une législation mondiale qui les dispensent de lutter contre les cigarettiers à l’échelle nationale – ce qui est difficile compte tenu de leur poids économique. L’agence onusienne s’était d’ailleurs attiré les foudres de l’industrie du tabac avant de finaliser son texte, qui proscrit ou limite la publicité, interdit de fumer dans les lieux publics et dans les espaces réservés à des activités pédagogiques, et limite les points de vente, lesquels n’ont plus le droit de vendre du tabac aux mineurs.
Des mesures qui ne seront pas de trop pour lutter contre un fléau qui tue 4,9 millions de personnes par an, dont 70 % dans les pays en développement, et qui coûte 200 milliards de dollars par an en soins de santé et pertes de productivité. Mais dont la dangerosité reste sous-évaluée puisque, d’ici à 2025, le nombre de fumeurs devrait passer de 1,3 milliard à 1,7 milliard.

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