Naissance du Conseil de paix et de sécurité

Publié le 5 avril 2004 Lecture : 2 minutes.

La Commission de l’Union africaine (UA) poursuit la mise en place de ses structures. À l’issue de son Conseil exécutif, tenu les 15 et 16 mars à Addis-Abeba, l’UA a élu les quinze pays membres du Conseil de paix et de sécurité (CPS). Mandatés par leurs chefs d’État, les ministres africains des Affaires étrangères ont débattu d’une dernière question restée en suspens : le statut et le nombre de pays représentant les cinq régions du continent au sein du CPS. Rappelons que les grands contributeurs au budget de l’UA, notamment la Libye, avaient demandé un statut de membre permanent, sans droit de veto. La vive réaction des « petits » pays avait provoqué le retrait de cette proposition. Un consensus a pu être trouvé avec l’adoption d’un double statut préconisant deux mandats, l’un de trois ans, l’autre de deux ans. La question de la représentation des cinq régions avait été soulevée par les États d’Afrique de l’Ouest qui trouvent inéquitable que l’Afrique du Nord, composée de trois pays, Algérie, Tunisie et Libye (la Mauritanie étant située en Afrique de l’Ouest selon le découpage de l’UA), dispose du même nombre de représentants que l’Afrique de l’Ouest composée de seize États. Cette doléance a été satisfaite puisque l’Afrique occidentale bénéficie désormais de quatre représentants, l’Afrique du Nord perdant un siège.
Depuis les élections du 16 mars, le CPS a la configuration suivante : n Afrique centrale : Gabon, membre pour trois ans, Cameroun et Congo pour deux ansAfrique de l’Est : Éthiopie pour trois ans, Kenya et Soudan pour deux ans.Afrique du Nord : Algérie pour trois ans et Libye pour deux ans.Afrique australe : Afrique du Sud pour trois ans, Lesotho et Mozambique pour deux ans.Afrique de l’Ouest : Nigeria pour trois ans, Ghana, Sénégal et Togo pour deux ans.
À peine était-il installé que le CPS débutait ses travaux. Trois sessions ont été tenues : la première touchait à la mise en place officielle ; la seconde, qui a eu lieu le 25 mars, était consacrée au Burundi, où le CPS a décidé de proroger d’un mois le mandat de la Mission africaine pour le Burundi (Miab), du 2 avril au 2 mai ; la troisième s’est déroulée le 27 mars, au lendemain des événements d’Abidjan, pour exprimer le plein soutien de l’UA à la mise en oeuvre « inconditionnelle » de l’accord de Marcoussis et demander aux partis d’opposition de reprendre leur place au sein du gouvernement de réconciliation nationale.

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