Existe-t-il une conscience animale ?

Publié le 6 avril 2004 Lecture : 1 minute.

Les animaux savent-ils ce qu’ils ne savent pas ? Autrement dit, quand ils sont interrogés soumis à des tests et partagés entre le « oui » et le « non » , sont-ils capables de répondre « Je ne suis pas sûr » ? Sont-ils capables de « métacognition », c’est-à-dire, de penser ce qu’ils pensent, une faculté que beaucoup croient réservée aux êtres humains et qui n’est pas loin de la conscience, notre apanage.
Des chercheurs américains se sont posé très sérieusement la question et multiplient les expériences. Ils en ont rendu compte dans la revue Behavioral and Brain Sciences (« Sciences du comportement et du cerveau »). Parmi les sujets testés, des dauphins, animaux dont l’intelligence est avérée. Ainsi, dans un centre de Floride, un dauphin a été formé à nager vers une pagaie quand il entendait un bruit supérieur à x décibels, et vers une autre quand le bruit était nettement inférieur. Mais quand il doutait, il ralentissait, hésitait entre les deux ou hochait la tête.
Les rats et les pigeons, qui ont eux aussi une forme d’intelligence, sont manifestement incapables de métacognition. En revanche, des singes rhésus auxquels on montrait des écrans plus ou moins chargés de pixels (plus ou moins noirs) ont réagi pratiquement comme des êtres humains pour les situer par rapport à l’écran de référence, indiquant qu’ils « ne savaient pas » quand la différence n’était pas évidente. La preuve qu’il ne s’agit pas d’une réponse automatique, genre chien de Pavlov, c’est le test de mémoire. Pour dire s’ils ont déjà vu telle image qu’on leur présente, ils sont bien obligés de « penser ».
Le tabou paraît levé sur la « conscience animale ».

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