Des liens historiques de plus de cinq siècles

Publié le 6 avril 2004 Lecture : 1 minute.

En 1494, par le traité de Tordesillas, sous l’égide du pape, la grande Espagne et le plus modeste Portugal se partagent le monde alors en voie de découverte. La Couronne portugaise se voit attribuer les nouvelles terres situées à moins de 370 lieues marines à l’ouest du Cap-Vert, ce qui donne l’Afrique et le Brésil au Portugal. Mais déjà en 1433, Gil Eanes avait doublé le cap Bojador, en 1436 les navigateurs portugais débarquaient au Rio-de-Oro mauritanien, et les premières épices arrivaient à la cour de Lisbonne. Henri le Navigateur a atteint en 1460 Madère, les Açores et le Cap-Vert. Dès 1469, Fernao Gomes exploite l’or de la côte ouest-africaine (actuels Sierra Leone et Ghana). Le Portugal sera le dernier pays à décoloniser (à la seule exception, mais importante, du Brésil, qui acquiert son indépendance dès 1822), dans la foulée de la révolution des OEillets menée par les militaires en 1974. Et en un an à peine, les cinq provinces africaines d’outre-mer (Angola, Cap-Vert, Guinée-Bissau, Mozambique, São Tomé e Príncipe) accèdent à l’indépendance. Près de cinq siècles de présence outre-mer ont fortement marqué le Portugal (l’épopée coloniale du Royaume-Uni et de la France a duré deux fois moins). De même que la colonisation a laissé son empreinte sur ses anciennes possessions (langue, musique, religion, fêtes, cuisine, traditions diverses) et s’est traduite par un intense métissage culturel et humain. On peut notamment citer la capoiera, cette danse-lutte inventée par les esclaves des colonies (Angola, Mozambique, Guinée-Bissau) déplacés au Brésil pour travailler dans les mines.

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