Victoire libérale
Publié le 5 mars 2007 Lecture : 1 minute.
Après quarante années de socialisme, puis sept ans d’alternance, les Sénégalais ont, semble-t-il, massivement opté pour le libéralisme. Tout du moins, ils se sont laissé séduire par la rhétorique à défaut d’en connaître toutes les réalités dans un pays où l’économie est encore fortement administrée. Entre Abdoulaye Wade et Idrissa Seck, près des trois quarts des électeurs ont fait mine d’opter pour l’esprit d’entreprise, la loi du marché et la libre concurrence.
Il revient à présent au président de donner corps à ses effets de manche par la force du propos. L’abaissement de l’impôt sur les sociétés de 33 % à 25 %, durant le premier mandat, a été un signe. L’ouverture des frontières et l’accueil bienveillant de délocalisations dans le secteur des téléservices, une confirmation. Le lancement tous azimuts de chantiers financés par des partenariats public-privé, un aboutissement. Mais les libéraux « pur jus » ont en horreur le dirigisme d’État et l’interventionnisme permanent du « palais » dans le petit monde des affaires.
