Une bactérie qui en dit long

Publié le 5 mars 2007 Lecture : 1 minute.

De découverte en découverte, il se confirme que l’homme actuel, Homo sapiens sapiens, est originaire d’Afrique, d’où il serait parti pour peupler l’ensemble de la planète. Mais la date de cette sortie, le fameux « Out of Africa », reste encore largement incertaine. Selon les chercheurs, elle se situerait entre 100 000 et 40 000 av. J.-C. Des généticiens européens et sud-africains apportent des éléments de précision grâce à une étude sur la variabilité du génome d’une bactérie, Helicobacter pylori, connue pour son rôle dans l’ulcère de l’estomac. Leurs travaux, publiés dans la revue Nature, ont porté sur sept cents échantillons de la bactérie, prélevés sur une cinquantaine de groupes ethniques disséminés à travers le monde. Il en ressort que la diversité du patrimoine génétique d’Helicobacter décroît à mesure qu’on s’éloigne de l’Afrique de l’Est. Ce qui signifie que la souche ancestrale de la bactérie est originaire de cette région.

Selon les auteurs de l’étude, la sortie d’Afrique de la bactérie, donc de l’homme qui la porte en lui, remonterait à environ 58 000 ans. Pour établir ce diagnostic, ils se sont fondés sur le temps moyen nécessaire à une mutation et ont calculé le nombre de réaménagements génétiques qui séparent la souche ancestrale africaine de celles identifiables aujourd’hui à travers le monde. Curieusement, l’Afrique orientale et australe est un cas à part. Les populations de cette région semblent avoir été contaminées par Helicobacter pylori indépendamment des autres. Difficile d’en tirer des conclusions, sinon qu’il reste encore beaucoup de zones d’ombre dans l’histoire des migrations de l’homme moderne.

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires