Locales au Sénégal : Fadel Barro, l’activiste qui veut prendre Kaolack

Pour les élections du 23 janvier, l’ancien leader du mouvement citoyen Y en a marre fait ses premiers pas en politique en se portant candidat dans la ville du centre du Sénégal qui l’a vu grandir. Après un parcours brillant de militant, il prône une politique de rupture.

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Publié le 21 janvier 2022 Lecture : 4 minutes.

Dépouillement des votes lors de l’élection présidentielle de février 2019. © Sylvain CHERKAOUI pour JA
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Locales au Sénégal : les enjeux du scrutin

Ce sont certes des locales qui se tiennent au Sénégal le 23 janvier 2022 mais, pour la majorité comme pour l’opposition, leurs enjeux n’en sont pas moins nationaux. Reportages, analyses, interviews… Retrouvez tous nos articles sur le sujet.

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À Kaolack, la campagne de Fadel Barro pour ces élections locales qui doivent se tenir dimanche 23 janvier est bien atypique. Ni caravane à grand renfort de musique ni grand meeting. Seules quelques petites affiches imprimées à la maison et visibles dans les rues prouvent que l’ancien activiste est bel et bien engagé dans la course à la mairie de cette ville située à 192 km de Dakar.  « Nous ne donnons même pas de t-shirts à l’effigie des candidats. Le faire c’est ne pas respecter la dignité humaine de ceux qui vont les porter, tonne au téléphone Fadel Barro. Les imaginaires politiques que nous avons eus jusque-là n’ont fait que traiter les citoyens comme des moutons de Panurge. »

Au show à l’américaine et aux harangues, il préfère une campagne de proximité, le porte-à-porte et des actions solidaires qui mobilisent une jeunesse qui dit ne plus rien attendre des hommes politiques. En novembre sur sa page Facebook, il a alerté sur « l’état piteux » de la Case de santé de Thioffac, une structure de quartier sans équipements médicaux qui accueille chaque mois des centaines de patients contraints de recevoir leur perfusion allongés sur des nattes. Et il a été entendu : la diaspora sénégalaise s’est mobilisée pour la réfectionner pendant ces deux semaines de campagne électorale. « Nous montrons aux politiciens que les millions qu’ils dépensent pour faire de grands meetings où ils ne vont rien dire, ils peuvent plutôt les mettre au service de leur communauté. C’est là tout le sens de mon engagement politique. »

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