Nigeria : instrument financier panafricain

Publié le 5 mars 2007 Lecture : 1 minute.

Désireux de jouer un rôle moteur en Afrique, le pays le plus peuplé du continent (140 millions d’habitants) s’apprête à lancer, d’ici à fin avril, une Société financière africaine (African Finance Corp.) spécialisée dans le financement du secteur privé. L’AFC sera dotée d’un capital initial de 1 à 2 milliards de dollars, selon le niveau atteint par les souscriptions en cours. Selon le gouverneur de la Banque centrale du Nigeria (BCN), Charles Soludo, les établissements financiers du pays se sont déjà engagés à hauteur de 700 millions de dollars. Le montant minimum de chaque souscription est de 50 000 dollars (ou 50 000 actions). L’AFC, dont le directeur général est en cours de recrutement par le cabinet KPMG, aura un statut international. Ses opérations devraient démarrer six mois après le bouclage de son capital. Une campagne internationale de levée de fonds en faveur de l’AFC sera prochainement lancée à New York et à Londres. Pour sa part, le gouverneur a prévu d’y placer 500 millions de dollars si le projet de loi, soumis à l’Assemblée nationale, est approuvé. Selon le gouverneur, ce projet devrait permettre à la BCN de placer jusqu’à 5 % de ses réserves en devises dans des banques d’investissement telles que l’AFC. Ce qui représente un montant potentiel de 2 à 3 milliards de dollars si les réserves continuent de s’accroître comme prévu. Grâce à la hausse des cours du brut depuis 2003, celles-ci ont atteint 43,4 milliards de dollars au 12 février 2007.

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