Burkina : « L’Europe demande la libération immédiate du président Kaboré »
Comment l’UE réagit-elle au coup d’État au Burkina ? Va-t-elle emboîter le pas à la Cedeao et sanctionner le Mali ? Entretien avec Emanuela Claudia Del Re, représentante de l’UE pour le Sahel, à la veille d’un sommet entre la diplomatie européenne et les pays du G5 Sahel.
C’est une réunion cruciale qui doit se tenir ce mercredi 26 janvier sous l’égide de Josep Borrell, le Haut représentant de l’Union européenne (UE) pour les affaires étrangères et la politique de sécurité]. Les chefs de la diplomatie européenne rencontrent leurs homologues des pays du G5 Sahel dans un contexte particulièrement tendu en Afrique de l’Ouest. Le coup d’État mené par les hommes du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui a débouché sur la chute du désormais ex-président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, sera au coeur des discussions. Tout comme la situation politique au Mali voisin, et les tensions diplomatiques croissantes entre Bamako et ses alliés occidentaux, sur fond de suspicions de plus en plus fortes autour d’un déploiement de mercenaires de la société russe Wagner.
À la veille du sommet, l’Italienne Emanuela Claudia Del Re, représentante de l’UE pour le Sahel, affirme d’ores et déjà que l’Europe soutient les sanctions prises par la Cedeao à l’encontre de Bamako et laisse entendre qu’elle emboîtera le pas de l’organisation ouest-africaine. Évoquant la situation au Burkina Faso, où elle dit avoir observé des « signes préoccupants » depuis plusieurs mois, elle appelle à la remise en liberté du président déchu et enjoint au respect de l’ordre constitutionnel.
Les ministres de l’UE vont décider d’éventuelles sanctions à l’encontre d’individus maliens
Jeune Afrique : Comment analysez-vous le coup d’État du 23 janvier au Burkina Faso ?
Emanuela Claudia Del Re : L’UE condamne toutes les formes de violence, rappelle son attachement au respect des institutions républicaines et de l’ordre constitutionnel, et appelle à la remise en liberté immédiate du président Kaboré et des membres des institutions de l’État.
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Mali : les soutiens de la junte ripostent après les propos incendiaires de Choguel...