Un train (de nominations) peut en cacher un autre

Après le dernier remaniement gouvernemental et le mouvement diplomatique qui a suivi, rumeurs et spéculations ont aussitôt repris. C’est le sport national !

Publié le 5 février 2007 Lecture : 2 minutes.

Le remaniement gouvernemental du 25 janvier a manifestement laissé la classe politique tunisienne sur sa faim. Et le mouvement diplomatique intervenu quatre jours plus tard, aussi. On s’attendait à des changements de plus grande ampleur, mais, selon toute apparence, la conjoncture le démantèlement d’un réseau djihadiste, début janvier -, a imposé la prudence.
L’un des faits les plus marquants est que le département de l’Industrie est devenu une pépinière de compétences. Auprès du ministre Afif Chelbi, Abdelaziz Rassaa (49 ans) a été nommé secrétaire d’État chargé de l’Énergie renouvelable et de l’Agroalimentaire. Cet ingénieur pétrolier était jusqu’ici le très efficace et discret directeur général de l’énergie au sein de ce même ministère. Il remplace Ridha Ben Mosbah (52 ans), dont le nom est attaché au programme de modernisation des entreprises, nommé secrétaire d’État chargé de la Recherche scientifique et de la Technologie. Ce département perd donc son statut de ministère et passe sous la coupe de celui de l’Enseignement supérieur, que dirige Lazhar Bououni. L’ancien ministre de la Recherche scientifique, Taieb Hadhri, un universitaire dont c’était la première expérience gouvernementale, sera, selon la formule consacrée, appelé à d’autres fonctions.
Auprès d’Abdelwahab Abdallah, le ministre des Affaires étrangères, Raouf Basti, 60 ans, a été nommé secrétaire d’État aux Affaires maghrébines, arabes et africaines. Abdallah a l’habitude de travailler avec ce licencié en lettres arabes venu sur le tard à la diplomatie (il a été ambassadeur à Beyrouth, puis à Amman), après avoir fait l’essentiel de sa carrière dans les médias publics et le théâtre.
Le poste d’ambassadeur à Bruxelles, dont le titulaire est chargé des négociations avec l’Union européenne en vue de la mise en place d’une zone de libre-échange en 2008, échoit à Faysal Lakhoua. Économiste et enseignant dans le supérieur, celui-ci connaît sur le bout des doigts le dossier des échanges tuniso-européens. Quant à Mohamed Ali Ganzoui, l’ancien responsable de la Sûreté nationale au ministère de l’Intérieur, il devient ambassadeur à Malte. Le bruit avait couru qu’il pourrait rester à Tunis pour aider à boucler le dossier des djihadistes neutralisés le 3 janvier. Une fausse rumeur de plus
À peine cette vague de départs et de nominations était-elle retombée que, déjà, la classe politique s’est remise à spéculer sur la prochaine. On rappelle que le poste d’ambassadeur à Londres est toujours vacant On jure que tel ou tel ministre n’en a plus pour très longtemps C’est le sport national en Tunisie.

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