Requiem pour Saddam

Publié le 5 février 2007 Lecture : 1 minute.

Adversaire résolu de la peine capitale, Alpha Oumar Konaré a profité de son discours inaugural du 29 janvier pour évoquer l’exécution de Saddam Hussein. Révolté par le « climat de haine » ayant entouré la pendaison de l’ancien président irakien, le président de la Commission de l’UA a fait part de son indignation et de sa tristesse, et a dénoncé la réaction pleine d’arrogance et de culot du gouvernement de Bagdad face aux critiques dont il a été l’objet pour sa gestion de l’affaire. « J’ai exprimé un sentiment personnel, qui rejoint, j’en suis convaincu, le sentiment profond de milliers de gens, et de beaucoup de dirigeants, africains et arabes, qui ont ressenti une terrible humiliation en apprenant cette nouvelle le jour de la fête du Tabaski [l’Aïd el-Kébir, la fête la plus sacrée des musulmans], mais qui n’ont pas osé le dire publiquement, de peur de s’aliéner les grandes puissances. » La question de l’abolition de la peine de mort divise les États membres de l’UA. Certains, à l’instar de l’Afrique du Sud ou du Sénégal, sont notoirement abolitionnistes, alors que d’autres, l’Égypte ou l’Ouganda par exemple, ne veulent pas entendre parler d’interdiction.

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