Ni mieux ni pire

Si la situation économique de l’Afrique devrait s’améliorer en 2007, ses lacunes en matière de « gouvernance » ne seront pas toutes comblées.

Publié le 5 février 2007 Lecture : 1 minute.

Comme elle l’a annoncé lors de son colloque annuel, le 23 janvier à Paris, la Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (Coface) s’attend à une faible augmentation du « risque-pays » dans le monde, en 2007. Pour une entreprise, le risque-pays, c’est « la matérialisation d’un sinistre résultant du contexte économique et politique prévalant dans un tel ou tel État étranger ». Ledit sinistre peut prendre la forme d’une immobilisation d’actifs, d’une confiscation de biens, de la perte d’un marché, d’une répudiation de dette, voire d’une atteinte à la sécurité de ses employés.
Selon la Coface, la situation économique de l’Afrique devrait s’améliorer en 2007, grâce notamment à la flambée des cours des matières premières, ce qui ne sera pas forcément le cas de sa situation politique. De même, ses lacunes en matière de « gouvernance » ne seront certainement pas toutes comblées. Au total, le continent présente un niveau de risque « moyen » – ce qui est déjà beaucoup.
Premiers pays producteurs de pétrole d’Afrique subsaharienne, le Nigeria et l’Angola, en dépit d’une situation financière confortable, n’obtiennent que des notes médiocres : respectivement D et C. Même chose pour le Soudan, qui, en dépit de ses recettes pétrolières, récolte un D qui s’explique évidemment par la situation politique extrêmement tendue qui prévaut dans ce pays (crise du Darfour, etc.). Le risque-pays du Tchad (D) augmente lui aussi, pour les mêmes raisons.
Seule sur le continent, l’Afrique du Sud – qui cumule 40 % du PIB régional – tire son épingle du jeu (A3), grâce à « un environnement favorable des affaires et de saines finances publiques ». À noter également la bonne santé affichée par les pays d’Afrique australe, à l’exception du Zimbabwe.
En Afrique du Nord, la Tunisie et le Maroc améliorent leur note, passant de A4 en 2006 à A4+ cette année. L’Algérie, en revanche, rétrograde de A3 à A4, son économie étant jugée trop dépendante des hydrocarbures.

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