Côte d’Ivoire : et le pont Henri Konan Bédié enjambera la lagune…
Baptisé du nom de l’ancien président, le troisième pont d’Abidjan doit être livré en fin d’année. Pas trop tôt pour les habitants, qui l’attendent depuis quinze ans.
Il va changer la vie des Abidjanais. Attendu depuis plus de quinze ans, le troisième pont de la capitale économique doit être livré fin 2014. Le gigantesque chantier, d’un coût estimé à 126 milliards de F CFA (192 millions d’euros), arrive à son terme. C’est dans le quartier Cocody-Riviera, à quelques encablures du domicile du chef de l’État, que se dresse l’ouvrage. Pour l’heure, une dizaine de piles pointent hors de l’eau de la lagune et supportent les dalles du pont qui avance allègrement vers Marcory.
Visites régulières
Sur le chantier, confié à la Société anonyme de construction du pont Riviera-Marcory (filiale du français Bouygues), 1 400 ouvriers ivoiriens (dont 10 % de femmes) et 60 expatriés s’activent pour respecter les délais. Pour suivre l’avancement des travaux, Daniel Kablan Duncan, le Premier ministre, et Patrick Achi, le ministre des Infrastructures économiques, ne manquent pas d’effectuer des visites régulières.
Une fois achevé, le pont, baptisé Henri-Konan-Bédié, permettra de relier la Riviera (dans la partie nord de la ville) à Marcory (dans le sud) en quinze minutes. Long de 1,5 km, il devrait accueillir 100 000 véhicules par jour. Les usagers piaffent d’impatience, mais s’inquiètent déjà du montant du droit de passage.
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Un péage sera en effet installé, concédé pour trente ans à la Société concessionnaire du pont Riviera-Marcory (Socoprim). « C’est l’État qui décidera du montant final [du péage] à la suite des propositions de Socoprim, qui tiennent compte des modalités de remboursement des prêts contractés auprès des bailleurs », précise Mariana Neyran, chargée de la communication et de l’environnement chez Socoprim.
Le prix envisagé est pour l’heure de 750 F CFA par passage – un système d’abonnement est également prévu. Mais pour Alex N’Guettia, entrepreneur dans la filière noix de cajou, « même 500 F CFA seraient trop ». Son espoir ? L’octroi d’une subvention par l’État, afin que ce troisième pont tant espéré ne soit pas « le pont des riches ».
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