Cameroun : « Le jour où j’ai été arrêté », par Michel Thierry Atangana

Détenu de façon arbitraire pendant dix-sept ans, cet ingénieur franco-camerounais raconte comment, un certain 12 mai 1997, son destin a basculé.

Michel Thierry Atangana à Jeune Afrique, à Paris, le 21 octobre 2015. © Paul Mesnager pour JA

Clarisse

Publié le 29 janvier 2022 Lecture : 3 minutes.

« C’était un lundi, le 12 mai 1997. Je venais de quitter la basilique de Mvolyé, à la sortie sud de Yaoundé, où, rituel d’ex-séminariste oblige, j’avais assisté à la messe de 6 heures en compagnie de mon épouse de l’époque. Nous étions à huit jours de la fête nationale du Cameroun. Plongée dans un semi-état d’urgence, la ville était en ébullition et les rues grouillaient d’hommes en armes venus en renfort des provinces.

Hurlement des sirènes

Pourtant, c’est l’esprit léger que je me dirigeais vers le nord de la ville. À la tête d’un important consortium franco-camerounais chargé de la construction d’axes routiers, je faisais partie des personnalités du pays, et, à ce titre, j’étais invité aux festivités : défilé à la tribune présidentielle le matin, réception au palais de l’Unité en soirée. Je m’en réjouissais à l’avance. J’ignorais alors que ce jour me marquerait à jamais au fer rouge.

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