Retour à la case départ
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La surévaluation du franc CFA était estimée à 35 % en moyenne à la fin de 1993. Il fallait, selon les experts, dévaluer la monnaie de 50 % pour rétablir la compétitivité économique de la zone. Dix ans après, le scénario se répète : à cause de la baisse mondiale du dollar américain, le (nouveau) franc CFA a vu sa valeur augmenter de 36 % par rapport au billet vert : 1 000 F CFA rapportent actuellement près de 2 dollars, autant qu’en 1994, après la dévaluation. La hausse du franc CFA réduit le service de la dette libellée en dollars et la facture des achats effectués dans cette monnaie, mais elle réduit aussi les recettes d’exportation en dollars (ce qui est le cas de toutes les matières premières).
Comme les coûts de production augmentent – parce que la monnaie et les relations avec la zone euro sont fortes -, la compétitivité économique de la zone franc se détériore. Un exemple : pour les touristes américains qui paient en dollars, le coût d’un séjour au Sénégal ou au Mali revient aujourd’hui 35 % plus cher qu’en 2001 ou en 2002. Bref, cela n’aide pas à améliorer le niveau de vie en zone CFA.
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