Lobby et contre-lobby
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Après le verdict d’apaisement rendu le 28 décembre à Nouakchott à l’issue du procès – passablement confus – de l’ancien président Haïdallah et de ses coïnculpés (neuf peines de prison avec sursis et six relaxes), l’heure est à la gestion de l’après-crise. Déjà, en marge du procès, un tandem de choc composé de l’homme d’affaires Béchir el-Hassen – un ex-opposant radical au régime de Maaouiya Ould Taya, désormais proche du pouvoir – et de l’universitaire Daha Teiss s’est rendu à la mi-décembre à Dakar, Paris, Bruxelles et Strasbourg afin d’expliquer aux autorités sénégalaises, françaises et européennes « l’évolution du processus démocratique en cours en Mauritanie ».
Cette mission, dont le but était également de mettre en place un réseau de lobbying, a bénéficié de l’appui de la présidence. Parallèlement, l’opposition mauritanienne à l’étranger a reçu un renfort de poids en la personne de l’ex-colonel Mustapha Diop, qui fut directeur de la Sûreté (et ancien ministre de l’Information) au début des années 1980 et directeur de cabinet du candidat Haïdallah lors de la dernière présidentielle. Diop, qui a discrètement quitté la Mauritanie pour le Sénégal le 7 novembre, séjourne à Paris depuis le 1er décembre. Bien que son nom ne figure pas parmi les accusés du procès de Nouakchott, il a demandé à bénéficier du statut de réfugié politique en France.
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