Les diamants sont éternels
Publié le 5 janvier 2004 Lecture : 1 minute.
Au cours du premier semestre 2003, l’Entreprise nationale des diamants de l’Angola (Endiama) a réalisé un chiffre d’affaires de 330 millions de dollars (271 millions d’euros), résultat de la vente de 2,7 millions de carats, contre 303 millions de dollars pour 2,16 millions de carats à la même période l’année précédente. Après avoir pris connaissance de ces résultats, le 19 septembre 2003, le conseil d’administration de la société nationale, concessionnaire des ressources diamantifères angolaises, a décidé d’augmenter son assistance financière aux personnes défavorisées et aux populations vivant dans les zones d’exploitation.
Endiama est actionnaire des six sociétés privées qui oeuvrent dans le pays : Société minière de Lucapa (SML), Société des mines du Catoca (SMC), Société de développement minière d’Angola (SDM), Projet Lúo, Projet Chitotolo et Projet Luarica. Des entités dans lesquelles se retrouvent quasiment tous les géants mondiaux : ITM (Bermudes), Odebrecht (Brésil), Daumonty (Israël), Almazi Rossi Saka (Russie), Trans Hex Group (Afrique du Sud). Seul le sud-africain De Beers a été mis à l’écart. Soupçonné d’avoir flirté avec l’ex-rébellion de l’Unita, le numéro un mondial du diamant brut a vu tous ses contrats annulés par l’État, en mai 2001. Créée en 1993, la SMC est, de loin, l’entreprise la plus productive. En 2001, elle a récolté 69 % des pierres extraites sur l’ensemble du territoire.
L’Angola se classe à la sixième place des pays producteurs de diamant, derrière le Botswana, la Russie, la RDC, l’Australie et l’Afrique du Sud. Avec 5 % de la production mondiale en 2002, il a empoché 11 % des 7,6 milliards de dollars de recettes engendrées par la vente de pierres cette année-là. Le pays est sur une courbe ascendante, après la chute de la décennie 1975-1985, quand la production gravitait autour de 1 million de carats. De 1999 à 2002, elle est passée de près de 2 millions à plus de 4 millions de carats.
