Algérie : la vitalité de Cevital
Il a déjà racheté deux entreprises européennes en faillite en 2013. Et Cevital s’intéresse maintenant à FagorBrandt, le géant français de l’électroménager. Décidément, le groupe algérien a la pêche.
Issad Rebrab, sauveur de l’économie européenne ? Après avoir acquis en 2013 une usine espagnole d’aluminium et repris l’entreprise française de menuiserie PVC Oxxo Evolution, le patron de l’algérien Cevital a jeté son dévolu sur le fabricant d’électroménager FagorBrandt. Fin 2012, il avait également étudié le dossier du volailler français Doux.
Stagnation économique en Europe
Point commun de ces quatre opérations ? Les graves difficultés financières rencontrées par ces entreprises européennes, confrontées à la stagnation économique que traverse le Vieux Continent. Le dossier FagorBrandt est de loin le plus important projet du groupe algérien en Europe : 647 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2012, 1 800 salariés et « 14 % du marché électroménager en France », selon Arnaud Montebourg, le ministre français du Redressement productif.
Pour en savoir plus sur Cevital :
L’algérien Cevital accélère en Espagne
Algérie : reportage dans l’antre de Cevital
Algérie : Rebrab rejoint la liste des milliardaires de Forbes
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Forum EMCC : la colocalisation en quête de reconnaissance
« C’est une très grosse opération pour Cevital », confirme un proche conseiller d’Issad Rebrab. Les deux points forts de ce dernier ? Il propose la meilleure offre, avec la reprise de 1 200 salariés, contre 1 000 pour son principal rival, le financier Sun Capital.
Et il dispose en Algérie d’une usine d’électroménager développée en partenariat avec le géant coréen Samsung : son ajout aux unités de FagorBrandt permettrait de localiser la production de part et d’autre de la Méditerranée, en tenant compte des spécificités des différentes usines.
Un argument qui séduit particulièrement Arnaud Montebourg, chantre de la « colocalisation ». C’est d’ailleurs le gouvernement français lui-même, à l’occasion de la visite du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, à Alger mi-décembre, qui a insisté sur le nécessaire engagement de Cevital dans ce dossier.
« Bankable »
Reste à Issad Rebrab à financer le projet : il affirme pouvoir mobiliser des milliards de dollars pour investir hors d’Algérie, même si les autorités traînent les pieds pour l’autoriser à sortir des capitaux. Pas question pour autant d’attendre : « Rebrab est « bankable », affirme un proche. Beaucoup de financiers français et étrangers sont disposés à l’aider. » Réponse mi-février.
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