… Et aussi

Publié le 5 janvier 2004 Lecture : 1 minute.

Lost in translation, de Sofia Coppola. Si c’était encore nécessaire, la fille de Francis Ford Coppola a achevé de se faire un prénom. Réussir à captiver le spectateur avec cette histoire d’amour improbable et jamais consommée dans un hôtel de Tokyo entre une jeune Américaine récemment mariée et sombrant dans la déprime et un vieil acteur hollywoodien résigné à vendre sa notoriété aux publicitaires nippons, voilà qui n’allait pas de soi. Mais la réalisation virtuose, qui restitue fort bien l’atmosphère étrange de la capitale la plus artificielle et la plus déjantée du monde, réussit à sublimer un sujet qu’on pourrait ne pas trouver passionnant.

Derrida, de Kirby Dick et Amy Ziering Kofman. « Et si quelqu’un changeait non pas ce que vous pensez de tout, mais tout de votre façon de penser ? » Le sous-titre de ce documentaire sur le plus connu et le plus célébré des philosophes français vivants peut sembler, à juste raison, un rien prétentieux. Tout le charme de ce film consiste à nous permettre de partager le quotidien et la manière de vivre, de travailler et de « phosphorer » du père de la « déconstruction ». Les auteurs ont accompagné celui-ci dans toutes ses activités et tous ses déplacements, intimes ou professionnels, pendant des mois, et ils nous invitent à les suivre micro et caméra au poing. Notamment au cours d’un intéressant voyage en Afrique du Sud où Derrida participe au Cap à une étonnante conférence-débat sur le sujet du pardon. Une démonstration par l’exemple de l’intérêt de philosopher et des vertus de la philosophie. Qui ne nous apprend pas grand-chose, cela dit, sur la pensée de Derrida, qui ne se prête guère à la vulgarisation.

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