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Infrastructures, agriculture, exploitation des richesses… Le chantier est vaste. L’État encourage les entreprises privées locales et étrangères.

Publié le 5 janvier 2004 Lecture : 2 minutes.

En Angola, le pétrole ne peut pas tout. Un quart de siècle de guerre civile a laissé l’économie exsangue. Des investissements massifs seront nécessaires pour reconstruire les infrastructures, relancer l’agriculture et exploiter les ressources minérales. Car, en la matière, les potentialités sont considérables : comme la République démocratique du Congo (RDC) voisine, l’Angola recèle en son sol une des plus grandes variétés de minéraux au monde : des diamants, du fer, de l’or, du phosphate, du manganèse, du cuivre… Mais, à l’exception du diamant, ces richesses sont très peu exploitées. Pour dynamiser le secteur, le ministère de la Géologie et des Mines revoit intégralement sa politique d’attribution des permis de recherche et d’exploitation.
Dans l’agroalimentaire, tout est à refaire. L’Angola importe la quasi-totalité des produits consommés, alors qu’il était considéré comme le premier producteur agricole africain il y a à peine trente ans de cela. Surtout, à l’époque, il était capable d’assurer son autosuffisance alimentaire. L’implantation d’industries de transformation de produits primaires permettrait aux Angolais de consommer à moindre coût, et donc d’augmenter leur pouvoir d’achat…
Le secteur le plus florissant est celui du bâtiment et des travaux publics (BTP). Depuis la fin du conflit armé, le gouvernement affecte les ressources pétrolières, originellement allouées à l’effort de guerre, à la reconstruction d’infrastructures sociales ou de transport. Les entreprises étrangères de BTP sont fortement invitées à venir participer à ce gigantesque chantier qui concerne les routes, les ponts, le rail, les écoles et les hôpitaux. Le secteur devrait connaître une forte accélération de ses activités dans les mois à venir.
Si les autorités comptent sur les bailleurs de fonds internationaux pour les aider à financer les infrastructures, le secteur privé local n’est pas en reste : incités par la nouvelle loi sur les investissements privés, approuvée en avril 2003, des hommes d’affaires angolais montent de petites structures industrielles pour produire des biens de consommation courante et des biens d’équipement. Les signaux envoyés par le pouvoir sont d’ailleurs des plus explicites. À commencer par le Premier ministre, Fernando Da Piedade Dias Dos Santos, qui déclarait récemment dans la presse angolaise : « Notre exécutif compte sur une économie fondée sur la production nationale et la promotion des opérateurs économiques nationaux. »
Un exécutif qui redouble d’efforts pour rassurer les investisseurs privés, nationaux ou étrangers. Il a ainsi créé, en début d’année, l’Agence nationale angolaise d’investissement (Anip), qui fait office de guichet unique pour faciliter les démarches. Malgré ces manifestations de bonne volonté, la pesanteur administrative et le clientélisme restent la règle. Une situation qui amène le Fonds monétaire international à refuser de conclure un accord avec l’Angola tant que l’État n’élèvera pas la transparence et la bonne gouvernance au rang de priorités.

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