Un prix pour le Misola

Publié le 4 décembre 2006 Lecture : 1 minute.

Le 29 novembre, quand il a appris que l’entreprise qu’il dirige venait de recevoir le premier prix « Initiative Africa » doté d’une bourse de 12 000 dollars (6 millions de F CFA), Abdoulaye Sangho se trouvait dans le village de Niafounké, à 1 200 km de Bamako, où il inaugurait une unité de fabrication de Misola, une farine nutritionnelle fabriquée artisanalement à partir de trois éléments : mil, soja et arachide. Ce projet est symbolique du travail de développement « intégré » qu’il mène depuis plusieurs années : il procure du travail à des femmes (payées 2 000 F CFA par jour), transforme des produits locaux et fournit une alimentation vitale aux enfants âgés de moins de 5 ans. Le sachet de 500 g Misola coûte 350 F CFA : quatre à cinq fois moins cher que les farines importées.
C’est à la suite d’un reportage télévisé réalisé par Éric Mounier pour People TV que le projet de Sangho a été sélectionné, avec neuf autres, par plus de cent mille téléspectateurs africains dans le cadre de cette « Initiative Africa » parrainée par la compagnie de transferts de fonds Western Union (laquelle réinvestit ?une partie de ses bénéfices – 1,6 million de dollars – dans des programmes humanitaires en Afrique).
Les projets retenus ont été soumis, le 29 novembre dans un restaurant africain de Paris, à un jury indépendant présidé, au nom de la Banque africaine de développement, par Ablassé Ouédraogo, l’ancien ministre des Affaires étrangères du Burkina. Derrière Misola-Mali, deux autres ont été distingués : ?l’un concernant la réintégration scolaire des enfants des rues au Ghana (2e prix pour Angella Kwarteng), l’autre la destruction des mines antipersonnel au Mozambique.

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