Réouverture des frontières au Maroc : dernière chance pour la saison touristique 2022 ?
Bonne nouvelle pour le secteur touristique marocain : le pays rouvrira ses frontières dès le 7 février. Une annonce qui met fin au climat d’incertitude et redonne espoir aux professionnels du secteur lourdement sinistré.
À la suite des recommandations du comité scientifique et de l’amélioration de la situation sanitaire dans le pays, le gouvernement marocain a annoncé le 27 janvier, en fin de journée, la réouverture de l’espace aérien a partir du 7 février. Cette décision intervient 24 heures après la proclamation de l’état d’urgence sanitaire, qui sera maintenu jusqu’au 28 février. Les voyageurs vers le Maroc devront toutefois être triplement vaccinés et remplir d’autres conditions qui seront précisées dans les jours à venir, comme l’indique le communiqué officiel.
Une réouverture nécessaire
Intervenant une semaine après la date initialement fixée au 31 janvier, cette réouverture mettra néanmoins un terme à une période pour le moins morose.
Depuis le 29 novembre, tous les voyages internationaux commerciaux vers le Maroc sont en effet suspendus. Conséquence directe de la pandémie, les recettes liées au tourisme ont diminué de 69 % avec des pertes évaluées à 82 milliards de dirhams (7,81 milliards d’euros) depuis le début de la pandémie, selon l’Office marocain des changes.
85 % des établissements mettront la clé sous la porte si aucune mesure n’est prise
Interrogé par Jeune Afrique, Zoubir Bouhoute, conseiller dans le domaine touristique et président du Conseil provincial du tourisme de Ouarzazate, a révélé que, chaque jour, selon ses calculs, les professionnels du secteur perdaient plus de 26 millions d’euros, avec un impact considérable sur l’économie nationale compte tenu de la contribution du tourisme au PIB du Maroc (plus de 8 %).
Deux années terribles
La saison touristique 2020 a été l’une des plus difficiles au Maroc. Avec 2,2 millions de touristes et 18,2 millions de réservations de nuitées en moins par rapport à 2019, le manque à gagner a atteint à 42,4 milliards de dirhams (4,1 milliards d’euros), selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF).
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