Madonna et l’enfant

Les ONG pourront donner à la justice leur avis sur l’adoption de David.

Publié le 4 décembre 2006 Lecture : 1 minute.

Le procès aura donc lieu. Les 67 organisations de défense des droits de l’homme qui contestent l’adoption du petit David Banda par la pop-star américaine Madonna ont obtenu le droit de présenter leurs arguments devant le juge. Le 29 novembre, la cour de Lilogwe a estimé que les associations auront effectivement leur mot à dire quand seront jugés la procédure et le bien-fondé de cette adoption ultramédiatisée. Les audiences auront lieu vers le mois d’avril 2008, au moment où le droit de garde accordé à la chanteuse et à son mari Guy Ritchie par les autorités du Malawi viendra à expiration. Et quand elles décideront si, oui ou non, David Banda devient définitivement l’enfant de Madonna.
Ce n’est ni sur la personnalité des parents adoptifs ni sur leurs motivations réelles que portera le débat, mais sur les imperfections de la loi malawite. Comment un couple, fût-il riche et célèbre, a pu obtenir d’adopter un enfant si rapidement ? Pourquoi le père de David, au départ heureux du destin de son fils, ne semble pas avoir bien compris qu’on le lui retirait pour toujours ? La star s’en est défendue à la BBC : « On m’a dit à l’orphelinat que, depuis qu’il avait été amené là, aucun membre de sa famille ne lui avait rendu visite. Si cela avait été le cas, je n’aurais jamais décidé de l’adopter. »
N’empêche : que l’une des femmes les plus riches du monde ait pu faire venir avec tant de facilité le petit David en Grande-Bretagne où elle vit a provoqué un tollé en Afrique. Et relancé le débat sur le « marché » des orphelins dans les pays en développement. Autant dire que sur cette affaire Madonna la décision de la justice malawite fera très probablement jurisprudence.

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