Zone franc : l’embellie
Publié le 4 octobre 2004 Lecture : 1 minute.
Selon le nouveau rapport de la Banque de France sur la situation économique de la zone franc en 2003(*), publié le 23 septembre, la croissance économique revient : + 6 % en 2004, contre 3,5 % en 2003 et 2,7 % en 2002. Le record devrait être battu cette année par le nouveau venu sur la scène pétrolière, le Tchad, avec un taux de 38 %, contre 24 % pour la Guinée équatoriale. Le Produit intérieur brut (PIB) de la Côte d’Ivoire, comme celui de la Guinée-Bissau, devrait à nouveau chuter de 1 %.
La Guinée équatoriale est depuis 2003 le champion dans le classement du revenu par habitant, surpassant le Gabon (voir infographie). L’écart pourrait se creuser en 2004 grâce à la progression de sa production pétrolière, qui passerait à 17,4 millions de tonnes, contre 13,3 millions en 2003. Celle du Gabon stagne autour de 13 millions de tonnes. Le Tchad, lui, verrait sa production doubler, passant de 5,5 millions à 11 millions de tonnes. Dans l’ensemble, la zone franc devrait produire 50 millions de tonnes, soit 13 % de la production africaine. Il faut rappeler cependant que c’est la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) qui en profite le plus (elle assure 98 % de la production). À l’inverse de l’or blanc – le coton – qui prédomine dans l’activité de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) : 2 millions de tonnes de coton-graine en 2003-2004 (87 % de la production de la zone franc).
* La zone franc comprend quinze pays : l’archipel des Comores, les huit pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Bénin, Burkina, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo) et les six pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad). Rapport annuel 2003, Banque de France, 286 pages. Accessible sur Internet : http://www.banque-france.fr/fr/zonefr/main. htm
