Wade distingué

Le chef de l’État s’est vu décerner aux États-Unis un prix de défense des droits de l’homme.

Publié le 4 octobre 2004 Lecture : 2 minutes.

C’est à Manhattan, au dix- huitième étage du luxueux hôtel Waldorf-Astoria, sur la 50e rue, que le président sénégalais a reçu, le 22 septembre, le Prix international des droits de l’homme, décerné par l’International League for Human Rights (ILHR, Ligue internationale des droits de l’homme, une ONG américaine distincte de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme). Après Andreï Sakharov, Jimmy Carter, Nelson Mandela, le dalaï-lama ou, l’an passé, le président taiwanais Chen Shui-bian, Abdoulaye Wade est la trente-cinquième personnalité à recevoir ce prix, depuis sa création en 1969.
Une demi-douzaine de chefs d’État africains (Abdelaziz Bouteflika, Joseph Kabila, Assoumani Azali, Marc Ravalomanana…) assistaient à la cérémonie, ainsi que le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan et le président de la Commission de l’Union africaine, Alpha Oumar Konaré.
Le célèbre musicien sénégalais Youssou Ndour était lui aussi présent, et sa chanson « Peace and Love », composée pour l’occasion « en hommage à l’engagement d’Abdoulaye Wade dans la résolution des conflits en Afrique », a rythmé la fête qui a suivi la cérémonie. Des centaines d’invités s’y sont pressés, dont une forte délégation en provenance du Sénégal : ministres, responsables d’organisations de défense des droits de l’homme, journalistes de la presse privée et publique, professeurs d’université, étudiants…
L’histoire de la lutte pour les libertés politiques – droits de manifestation, d’association, de réunion… – au Sénégal s’est confondue, pendant trois décennies, avec le combat d’Abdoulaye Wade. De 1974 (date de la création du Parti démocratique sénégalais) à 2000, il a été la figure de proue de la lutte contre le pouvoir hégémonique du Parti socialiste. Wade a connu la prison en 1988 et en 1994 et nombre de brimades, avant d’accéder au pouvoir il y a quatre ans et demi, à la faveur d’une alternance par les urnes. C’est cette persévérance, mais aussi l’implication du nouvel homme fort du Sénégal dans la résolution des conflits en Afrique (Madagascar, Darfour, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau…), que l’ILHR a entendu récompenser. Créée en 1941, l’organisation distingue chaque année « les personnalités qui ont risqué leur vie pour promouvoir les idéaux d’une société juste ».

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