Maroc-Espagne : la réconciliation qui ne vient pas
Entre les deux pays, depuis avril 2021, c’est un peu comme un jour sans fin. Madrid multiplie les belles paroles, Rabat exige la seule preuve d’amour qui vaille : une inflexion de la position espagnole sur le Sahara.
« La crise avec le Maroc est mise de côté. Elle est derrière nous. » C’est en ces termes, le 16 décembre, qu’au cours d’une audition devant le Sénat, José Manuel Albares, ministre espagnol des Affaires étrangères, a répondu à une question à propos des relations avec le royaume voisin. Pourtant, la formule relève surtout du vœu pieux : dans la réalité, il reste bien du chemin à parcourir pour faire oublier la crise qui a mené au rappel de l’ambassadrice Karima Benyaïch à Rabat en mai 2021.
Le 20 août, à l’occasion d’un discours prononcé lors de la fête de « La révolution du roi et du peuple », Mohammed VI avait pourtant fait part de son désir « d’inaugurer une nouvelle étape » dans la relation entre les deux pays après plusieurs gestes d’apaisement de Madrid.
Les responsables politiques espagnols se sont dit que si le roi d’Espagne intervenait, il y aurait forcément une réponse du côté marocain
La crise entre les deux États a débuté en avril 2021, après l’hospitalisation en Espagne de Brahim Ghali, leader du Front Polisario, organisée en catimini par le gouvernement de Pedro Sanchez et Alger. Elle a été aussi alimentée par les tensions territoriales et migratoires à Ceuta et Mellila.
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