Sharon menacé de mort

Publié le 5 octobre 2004 Lecture : 1 minute.

Après la confirmation par le Premier ministre Ariel Sharon de l’évacuation des 21 colonies de Gaza et de 4 des 120 implantations de Cisjordanie, l’extrême droite israélienne ne décolère plus. Il n’en fallait pas plus pour que les services de sécurité internes se mettent sur le qui-vive. Le Shabak craint en effet une tentative d’assassinat contre le Premier ministre. Avi Dichter, le chef du Shabak, a ainsi prévenu que certains groupuscules ne se satisfaisaient pas des manifestations pacifiques menées par les habitants des colonies pour protester contre le plan Sharon et désiraient régler le problème à leur manière, si les rabbins les y autorisaient. La crainte est fondée : le meurtre d’Itzhak Rabin, en 1995, par un jeune extrémiste est encore dans toutes les mémoires. Le tueur avait au préalable obtenu le feu vert de certains dignitaires religieux. Le rabbin Yossef Dayan, de la colonie de Psagot, près de Ramallah, en Cisjordanie, épaulé par certains de ses coreligionnaires, avait organisé une « Pulsa Denura » – un rite cabalistique obsolète censé provoquer la mort d’une personne – devant la demeure du leader travailliste. Le 14 septembre, trois mois après les premières menaces proférées par des rabbins contre Sharon, Dayan a de nouveau fait scandale en affirmant qu’il serait prêt à refaire une Pulsa Denura contre le Premier ministre actuel, dont il affirme haut et fort désirer la mort. Selon lui, tous les moyens sont bons pour empêcher l’évacuation de 8 000 juifs des colonies de Gaza. D’autres membres de l’entourage d’Ariel Sharon sont également visés, à l’image de Yonatan Bassi, chef de l’autorité de désengagement des colonies mise en place par le Premier ministre. Juif pratiquant, il subit plus encore que Sharon les attaques des extrémistes, qui considèrent qu’il n’aurait jamais dû accepter un tel poste.

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