Ogobara Doumbo

Ce professeur de médecine malien est une figure mondiale de la recherche sur le paludisme.

Publié le 4 octobre 2004 Lecture : 1 minute.

Le devenir de l’Afrique, ravagée par le paludisme, est lié au succès de ses recherches. Le professeur Ogobara Doumbo dirige le Malaria Research and Training Centre (MRTC, Centre de formation et de recherche sur le paludisme) créé en 1992 à Bamako. C’est un des rares laboratoires au monde à avoir entrepris, en juillet 2003, des essais de vaccins sur l’homme. Les premiers résultats seront divulgués en novembre.
À 48 ans, Ogobara Doumbo a parcouru du chemin depuis le village dogon de Koro où il a grandi. Après une première thèse de médecine au Mali, une seconde thèse en France, et dix ans passés à la tête du département d’épidémiologie à la faculté de Bamako, ainsi qu’à la direction du MRTC, Ogobara Doumbo est aujourd’hui l’un des scientifiques les plus respectés et les plus pointus dans son domaine. L’année dernière, le MRTC a été reconnu comme un « centre d’excellence » par le célèbre National Institute of Health des États-Unis, et par l’Agence universitaire de la Francophonie.
Le centre de Bamako, même s’il accueille par périodes des scientifiques étrangers, est composé exclusivement de chercheurs maliens, bilingues ou trilingues, formés dans les meilleures universités internationales. Tous, sans exception, sont revenus travailler au Mali. Et pour cause. Le professeur a su doter son centre de moyens techniques introuvables dans la plupart des centres de recherche africains ainsi que dans nombre de laboratoires occidentaux. Ultraperformante, l’équipe bamakoise publie régulièrement ses résultats dans les grandes revues internationales (Nature, Science, New England Journal…). Une condition sine qua non pour prétendre à des bourses et des crédits de recherche au niveau international, uniques sources de financement du centre.

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