Coup d’État au Burkina – Smockey : « Il fallait mettre fin au régime de Kaboré »

Serge Bambara – dit Smockey – , est un des leaders de la société civile burkinabè depuis que son mouvement, le Balai citoyen, a contribué à la chute de Blaise Compaoré en 2014. Une semaine après le coup d’État qui a mené Paul-Henri Sandaogo Damiba au pouvoir, il refuse de condamner le putsch militaire.

Le rappeur et activiste burkinabè Smockey. © Sophie Garcia

Aïssatou Diallo.

Publié le 30 janvier 2022 Lecture : 5 minutes.

Avec le Balai citoyen, il était aux premières loges des manifestations qui ont conduit à la chute de Blaise Compaoré, en 2014.  Un an plus tard, Serge Bambara, plus connu sous son nom d’artiste, Smockey, était une des principales voix à contester le putsch du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), qui avait porté le général Gilbert Diendéré à la tête du pays.

Mais alors que lundi 24 janvier, des militaires conduits par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba ont renversé Roch Marc Christian Kaboré, la société civile est muette. Smockey s’en explique et se confie sur ses attentes vis-à-vis des putschistes. Il a reçu Jeune Afrique dans son studio d’enregistrement du quartier populaire de Wemtenga, à Ouagadougou.

Jeune Afrique : Quelle est votre réaction après ce nouveau coup d’État ? 

Serge Bambara : J’ai un sentiment mitigé. Je suis légaliste et donc je déplore qu’il faille un coup de force pour susciter un changement politique. Mais en même temps, j’ai une forte envie de croire que ce changement porté par les militaires peut être fidèle aux intérêts du peuple.

Les Burkinabè ont suivi ce qu’il s’est passé au Mali et en Guinée

Avez-vous été surpris ? 

Depuis des semaines, tout le monde craignait qu’un putsch survienne. Il y avait ce climat d’insécurité générale, ce ras-le-bol… On sentait que cela pouvait arriver à tout moment. D’autant que les Burkinabè ont suivi ce qu’il s’est passé au Mali voisin et en Guinée. Il y a un retour des Pandores au pouvoir.

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