Hubert Colin de Verdière
Ambassadeur de France en Algérie
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Le nouvel ambassadeur de France est arrivé à la mi-septembre à Alger, où il succède à Daniel Bernard, décédé au mois d’avril des suites d’une longue maladie. Il était auparavant secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, après avoir une première fois représenté son pays en Algérie de 2000 à 2002.
Diplomate, cet énarque de 62 ans a commencé sa carrière à Canberra avant d’être nommé à Alger – déjà ! -, de 1975 à 1979, en tant que premier secrétaire, puis deuxième conseiller. Sous-directeur Afrique du Nord au Quai d’Orsay dès l’année suivante, son parcours le mène successivement à Madrid, Abou Dhabi – où il occupe son premier poste d’ambassadeur -, puis Téhéran, en 1991.
De retour à Paris, il est nommé directeur des Nations unies et des organisations internationales. De 1995 à 1996, il est directeur de cabinet du ministre des Affaires étrangères Hervé de Charette, avant d’être nommé, un an plus tard, ambassadeur à Moscou. En 2000, il rejoint donc Alger, où Abdelaziz Bouteflika a été élu à la présidence l’année précédente.
Il est certes plutôt rare qu’un ambassadeur soit nommé deux fois au même poste, mais cette particularité s’explique aisément : depuis son départ, Colin de Verdière a toujours gardé un oeil sur Alger. Fin connaisseur des arcanes de la politique locale, il a participé à la refondation des relations franco-algériennes lancée en juin 2000 par les présidents Chirac et Bouteflika. Très présent aux côtés des habitants de Bab el-Oued après les terribles inondations de septembre 2001, il est resté très populaire à Alger, où les médias ont plutôt bien accueilli son retour.
Outre les nombreuses visites ministérielles prévues dans les semaines et les mois à venir, le « traité d’amitié » qui doit être finalisé dans le courant de l’année prochaine entre les deux pays sera sans conteste l’un des principaux dossiers qu’il aura à traiter au cours de sa nouvelle mission. Présenté par la presse algérienne comme un « diplomate hors pair » proche de Bouteflika, Colin de Verdière est un indispensable artisan de la politique maghrébine et arabe de Jacques Chirac. Favorable à une forte présence des sociétés françaises en Algérie, il lui reviendra de convaincre les investisseurs de s’intéresser davantage à ce marché.
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