Algérie-Mali : Alger veut desserrer l’étau autour de Bamako

Redevenu un acteur important de la crise malienne, Alger tente de gagner la confiance de la junte pour lui faire accepter une transition de 16 mois.

Le président Abdelmadjid Tebboune recevant le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop, à Alger, le 6 janvier 2022. © ALGERIAN PRESIDENCY/Anadolu Agency via AFP

Publié le 28 janvier 2022 Lecture : 3 minutes.

La scène s’est répétée quatre fois cette semaine : un avion-cargo Iliouchine II-76 de l’armée de l’air algérienne embarque des dizaines de palettes de denrées alimentaires et de médicaments, direction Bamako. En tout, ce sont 108 tonnes de denrées de première nécessité et 400 000 doses de vaccin anti-Covid produit en Algérie qui ont été remises aux autorités maliennes.

« Ces opérations de solidarité dénotent la dimension humaine qui caractérise les relations de l’Algérie avec les pays amis, ainsi que son souci permanent de consolider les liens d’amitié entre les peuples malien et algérien », souligne le communiqué du Croissant-Rouge algérien.

Grand écart

Dans les coulisses, c’est la nouvelle Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement qui est à la manœuvre. À sa tête, Boudjemaa Delmi, qui garde pour le moment son statut d’envoyé spécial pour le Sahel et l’Afrique auprès du ministère des Affaires étrangères. Il serait l’artisan du nouveau plan algérien pour le Mali, un plan censé sauver les meubles après l’accélération des événements ces dernières semaines et le divorce de plus en plus assumé entre Paris et Bamako.

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