Barack Obama retrouve ses racines

Publié le 4 septembre 2006 Lecture : 2 minutes.

C’est un véritable retour aux sources, en même temps qu’une vaste offensive de séduction en direction des électeurs africains-américains, qu’a effectué le sénateur démocrate de l’Illinois, Barack Obama, du 19 août au 2 septembre. Pendant deux semaines, le seul Noir qui siège actuellement au Sénat des États-Unis a visité quatre pays d’Afrique, dont le Kenya, la terre de ses ancêtres paternels.
En compagnie de sa femme et de ses deux filles, Obama, dont le nom signifie « bénédiction » en swahili, y a passé cinq jours. Il n’y avait pas remis les pieds depuis le début des années 1990, lorsqu’il était venu présenter sa fiancée à sa famille restée au pays.
Pendant son séjour, l’élu s’est rendu à Nyangoma-Kogelo, le village de son père, où réside encore sa grand-mère, Sarah Hussein. Dans la clinique locale, il a accepté de se soumettre à un test de dépistage du sida, afin d’inciter les Kényans à combattre le virus. Obama a également profité de son passage dans le pays pour rencontrer plusieurs personnalités politiques, dont le président de la République, Mwai Kibaki, à qui il a tenu un discours musclé en matière de lutte anticorruption. Il s’est enfin recueilli sur la tombe des victimes de l’attentat contre l’ambassade américaine de Nairobi, dans lequel plus de 200 personnes avaient trouvé la mort en 1998.
La tournée africaine d’Obama avait commencé quatre jours plus tôt en Afrique du Sud, où il a visité Robben Island, la prison de haute sécurité où Nelson Mandela était détenu, et le township de Soweto, théâtre de violentes émeutes en juin 1976.
« Si les événements qui se sont produits ici n’étaient pas arrivés, je n’aurais probablement pas fait de politique », a affirmé celui qu’on présente comme « l’étoile montante de la politique américaine » depuis les élections sénatoriales de novembre 2004. Cet avocat diplômé de la prestigieuse université de droit Harvard avait alors ravi aux républicains le seul siège qu’ils détenaient encore à Chicago, faisant passer l’ensemble de l’Illinois sous la coupe démocrate.
L’homme politique prometteur, 45 ans, a achevé son voyage par deux dernières escales, l’une au Tchad et l’autre à Djibouti. Initialement prévues, celles en République démocratique du Congo (RDC) et au Rwanda ont finalement été annulées à la demande de l’ambassade américaine à Kinshasa, inquiète pour la sécurité du sénateur au lendemain des violences postélectorales qui ont touché la RD Congo.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires