Une « colombe » au Pentagone
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Les pourparlers engagés à Genève le 19 juillet entre l’Union européenne et l’Iran, en présence d’un représentant des États-Unis, écartent-ils tout risque de guerre entre Israël et la République islamique ? Il serait imprudent de l’affirmer. À Jérusalem, on voit d’un mauvais ÂÂoeil cette évolution et l’on n’exclut pas d’« y aller » seul. Certes, une frappe avant la présidentielle américaine compromettrait les chances de John McCain, le candidat préféré, mais une « fenêtre d’opportunité » existe entre l’élection du nouveau chef de l’exécutif, en novembre, et son entrée en fonctions, en janvier.
Éphraïm Halévy, l’ancien patron du Mossad, minimise pour sa part les capacités de représailles iraniennes. « Leurs missiles, estime-t-il, seraient à coup sûr interceptés par notre système de défense. » En revanche, d’éventuels raids israéliens ne feraient que retarder le programme nucléaire iranien d’« un an ou deux ». Et l’effet dans le monde arabe serait désastreux. « Nous en subirions les conséquences pendant cent ans », prédit Halévy.
Robert Gates, le chef du Pentagone, ne dit pas autre chose. Dans Parameters, une publication de l’armée américaine, il considère qu’une guerre en Iran serait « un désastre à plus d’un titre ». Ses propos retiennent d’autant plus l’attention que Barack Obama, le candidat démocrate, ne tarit pas d’éloges à son égard, laissant même entendre que, s’il venait à être élu, il demanderait à Gates de rester en poste.
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