Réunion au sommet
Le président égyptien s’est rendu en visite officielle à Pretoria du 28 au 30 juillet. Une première.
Publié le 4 août 2008 Lecture : 1 minute.
Première visite d’un chef d’État égyptien en Afrique du Sud, le voyage d’Hosni Moubarak à Pretoria, du 28 au 30 juillet, a scellé une nouvelle alliance stratégique entre deux poids lourds du continent africain. « Autant que je sache, nous ne sommes en désaccord sur rien », a lancé dans une litote le président sud-africain Thabo Mbeki à son homologue, ajoutant qu’il voulait « mettre à profit le soutien de l’Égypte pour faire avancer l’agenda africain », notamment le règlement des conflits et le maintien de la paix sur le continent, mais aussi au ?Proche-Orient. Moubarak et Mbeki ont profité de cette rencontre historique pour évoquer le processus de paix ?israélo-palestinien et sont tombés d’accord pour demander à la Cour pénale internationale (CPI) de repousser d’un an l’inculpation pour génocide du président soudanais Omar el-Béchir, afin de permettre d’avancer sur la question du Darfour.
Pour Le Caire comme pour Pretoria, l’objectif était aussi de faire le point sur l’évolution de leurs relations politiques bilatérales depuis la fin de l’apartheid et, surtout, de recentrer leur stratégie économique sur trois secteurs : l’énergie, la métallurgie, et la recherche scientifique et technologique. Cette nouvelle politique devrait se traduire par l’envoi imminent de chercheurs et d’ingénieurs égyptiens en Afrique du Sud.
En 2007, les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint un record de 99 millions de dollars (66 millions provenant des exportations sud-africaines vers l’Égypte, 33 millions des ventes égyptiennes à destination de l’Afrique du Sud). Pretoria exporte notamment des métaux, des automobiles et des produits chimiques, Le Caire des produits textiles, des pierres précieuses, des machines et des produits végétaux. Quant au volume des investissements, il est dominé, une nouvelle fois, par l’Afrique du Sud, qui dépense en Égypte 30 millions de dollars chaque année, principalement dans les hydrocarbures.
