Face au choc pétrolier

Publié le 4 août 2008 Lecture : 1 minute.

Le prix du kérosène représente jusqu’à 30 % du prix d’un billet d’avion et il a augmenté de près de 50 % en six mois. Les compagnies occidentales disposent de plusieurs leviers pour faire face. L’un relève de la finance. Des spécialistes des marchés financiers achètent le carburant à l’avance au prix du jour. Brussels Airlines est ainsi capable d’anticiper de dix-huit mois une partie de ses achats. En complément, le mécanisme de la surcharge carburant permet de répercuter sur le voyageur une partie de la hausse. Ce supplément n’apparaît pas dans les tarifs, ce qui nous permet d’établir le comparatif ci-dessus : il traduit directement la politique commerciale des compagnies.
Cependant, la surcharge carburant s’inscrit de plus en plus dans la stratégie marketing des transporteurs. Ils en fixent librement le montant, d’où des différences plus ou moins importantes suivant les destinations. Le prix du kérosène devient une nouvelle arme de la guerre des prix, particulièrement face à des compagnies africaines dans l’incapacité d’intervenir sur les marchés financiers et ne souhaitant pas vendre leurs billets trop cher. « Nous n’en répercutons qu’une partie. Donc nous grignotons sur notre marge bénéficiaire », indique-t-on à Air Algérie. « Nous achetons le carburant dans le pays où il est le moins cher », déclare la Compagnie aérienne du Mali, faisant référence à ses destinations régionales. Comme la plupart de ses consoeurs, elle doit s’attendre à présenter un déficit d’exploitation conséquent sur son bilan 2008. Qui le comblera ?

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