D’Omar Sharif à Dalida

Publié le 4 août 2008 Lecture : 1 minute.

Qui a découvert Omar Sharif ? David Lean dans Lawrence d’Arabie ? Non, Youssef Chahine dans Ciel d’enfer en 1954. Et la célèbre chanteuse libanaise Magda Erroumi ? Youssef Chahine dans sa tragédie musicale Le Retour du fils prodigue (1976). C’est également lui qui donne son plus grand rôle à Dalida. La célèbre chanteuse franco-italienne, née au Caire, campe la belle Saddika dans Le Sixième Jour (1986), adapté du roman de la Libanaise Andrée Chedid, mère et grand-mère des chanteurs Louis et Mathieu Chedid.
Inlassable découvreur de talents, Youssef Chahine offre le rôle de Napoléon Bonaparte au metteur en scène français Patrice Chéreau dans son Adieu Bonaparte (1985) où il fait également jouer de jeunes acteurs, futures stars du cinéma égyptien, Hanan Turk et Khaled al-Nabawi, lequel sera, en 1994, le héros de son film L’Émigré. Une confiance permanente dans la jeune génération qui s’étend à tous les pays arabes, et ce jusqu’à son ultime long-métrage, Le Chaos (2007), où il donne sa chance à la comédienne montante du cinéma tunisien, Dorra Zarrouk.
Cet amour des acteurs s’explique par sa toute première vocation, celle pour laquelle il a été formé à la Pasadena Playhouse de Californie et qu’il n’a jamais oubliée, interprétant lui-même plusieurs personnages de ses films Gare centrale (1958), L’Aube d’un jour nouveau (1964) ou encore Le Sixième Jour (1986). Youssef Chahine a joué également dans Le Passage des miracles, une adaptation du célèbre roman du Prix Nobel égyptien Naguib Mahfouz, réalisée par son compatriote Hassan al-Imam.
Mais l’on sait moins que Youssef Chahine a aussi été professeur, pendant une longue période, à l’Institut supérieur du cinéma du Caire. « Si j’enseigne, disait-il, modeste, c’est pour apprendre. »

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