Attijariwafa Bank achète la BIM

Publié le 4 août 2008 Lecture : 1 minute.

Après avoir mis la main sur la Compagnie bancaire de l’Afrique occidentale (CBAO) au Sénégal, en mai dernier, le premier groupe bancaire marocain, Attijariwafa Bank, poursuit ses emplettes. Le 25 juillet, il a acquis 51 % du capital de la Banque internationale pour le Mali (BIM) à l’issue d’un appel d’offres international lancé par Bamako le 20 avril dernier dans le cadre du processus de privatisation. Selon une source proche du dossier, avec 60 millions d’euros, les Marocains ont fait la meilleure offre devant la banque nigériane UBA (41 millions d’euros) et Ecobank (27 millions d’euros). « Cette nouvelle acquisition vient ainsi conforter la position d’Attijariwafa Bank dans les régions de l’Afrique de l’Ouest et du Nord, et compléter son dispositif déployé au Sénégal », explique ce groupe bancaire, qui prend ainsi la première place dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) devant la Société générale de banques en Côte d’Ivoire (SGBCI).
« Ils apportent une expertise, une maîtrise de la monétique, des instruments financiers adaptés au marché malien comme les crédits à la consommation ou les produits dédiés à la diaspora », se réjouit Mamadou Igor Diarra, le directeur général de la BIM, qui se félicite d’avoir rendu « la mariée très belle ». De fait, en 2007, le total de bilan à 178,4 milliards de F CFA est en progression de 35 % par rapport à 2006. À 14,6 milliards de F CFA, le produit net bancaire est en croissance de 56 %. Quant au résultat net de 5,1 milliards, il a crû de 115 % ! Une belle affaire, mais à 60 millions d’euros. « Les Nigérians n’ont pas renchéri car ils pensent pouvoir créer leur banque pour moins cher, comme ils l’ont déjà fait en Côte d’Ivoire. Mais ils auront du mal à rattraper le retard face à Attijariwafa Bank, qui vient d’acquérir les deuxièmes banques sénégalaise et malienne, qui détiennent respectivement 22 % et 16 % de leur marché », analyse un banquier de la zone. Avant d’ajouter : « Ce mouvement de fusion et d’absorption n’en est qu’à ses débuts. Il y a encore trop de petits établissements en zone UEMOA. »

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